Rimouski, véritable technopole maritime

Publié le 28/11/2009 à 00:00

Rimouski, véritable technopole maritime

Publié le 28/11/2009 à 00:00

Par Pierre Théroux

Située en bordure du fleuve Saint-Laurent, Rimouski offre un cadre propice au développement des sciences de la mer.

" L'industrie maritime joue un grand rôle dans le développement économique de Rimouski ", souligne Chantal Pilon, directrice générale de la Société de promotion économique de Rimouski.

Le secteur des biotechnologies et des technologies marines regroupe une trentaine d'entreprises qui emploient près de 900 personnes. Cette industrie compte sur l'expertise d'une centaine de chercheurs qui travaillent à l'Institut des sciences de la mer (ISMER), au Centre de recherche sur les biotechnologies marines, à l'Institut maritime du Québec et à Innovation Maritime.

Les domaines de recherche, aussi variés que les biotechnologies marines et la navigation électronique, en passant par l'aquaculture, la conservation des ressources ou la géomatique marine, ont un rayonnement qui s'étend jusqu'à l'international.

Les changements climatiques sont un des thèmes de recherche privilégiés de l'ISMER. qui s'intéresse notamment au fonctionnement des écosystèmes estuariens et marins selon l'évolution du climat et du cycle des gaz à effet de serre. L'aquaculture et la recherche d'espèces piscicoles pour des élevages intensifs sont aussi des domaines d'étude importants.

L'institut, qui offre des programmes d'études de 2e et de 3e cycles en océanographie, dispose d'une station aquicole alimentée en eau de mer et d'un navire de recherche moderne, le Coriolis II.

L'ISMER a aussi participé à l'implantation de l'Observatoire global du Saint-Laurent, lancé lors du Forum québécois en sciences de la mer qui a eu lieu le 10 novembre dernier à Rimouski. Cet événement a rassemblé plus de 300 chercheurs et intervenants du secteur maritime.

L'Observatoire vise à donner accès aux données et aux informations issues d'un réseau d'organismes fédéraux, provinciaux et universitaires, et qui portent entre autres sur l'état des pêches, les prévisions de courants et de glace, de même que l'heure et la hauteur des marées.

Partenariat avec l'Argentine

" Nous effectuons régulièrement des projets de recherche avec l'Argentine et la France ", dit Serge Demers, directeur de l'ISMER, qui regroupe une vingtaine de professeurs-chercheurs réguliers, et qui occupe un pavillon sur le campus de l'Université du Québec à Rimouski.

Le partenariat avec l'Argentine remonte à plus de 20 ans, alors que l'ISMER et des institutions de recherche argentines ont commencé à réa-liser conjointement des expéditions scientifiques en Antarctique.

L'ISMER et l'Institut Antarctique de l'Argentine ont mené l'an dernier une étude sur les effets combinés du réchauffement climatique et des rayons UVB sur les communautés planctoniques.

En avril, Rimouski accueillait une délégation venue de Comodoro Rivadavia, une ville située dans la partie sud de l'Argentine, en bordure de l'Atlantique.

" Il y a un intérêt à partager nos recherches et connaissances sur les changements climatiques qui touchent l'Arctique et l'Antarctique ", dit M. Demers. Des échanges d'étudiants et de professeurs sont aussi au programme.

Innovation Maritime, partenaire de l'industrie

Si les recherches réalisées par l'ISMER sont expérimentales, celles menées à Innovation Maritime sont davantage orientées sur les besoins de l'industrie.

" Nous travaillons constamment en mode solutions ", dit Nicolas Parent, directeur général de ce centre collégial de transfert technologique lié à l'Institut maritime du Québec.

Depuis sa création en 2001, Innovation Maritime a collaboré à une centaine de projets en matière de transport, de gestion portuaire, de navigation électronique et d'interventions sous-marines.

Innovation Maritime participe entre autres à des études portant sur le maillon maritime dans la chaîne logistique de transport de marchandise et les services intermodaux.

" L'augmentation du volume des échanges commerciaux mène les expéditeurs à s'intéresser au transport maritime ", dit M. Parent.

Le centre étudie les risques liés à la navigation des navires de plus de 40 mètres entre Québec et Montréal. La venue potentielle de plus grands navires dans le chenal du Saint-Laurent amène le centre à faire diverses simulations sur, par exemple, l'effet aérodynamique causé par deux navires qui se croisent ou se dépassent, afin de mesurer les risques de collision ou d'échouement.

Innovation Maritime a aussi mis au point un simulateur d'entraînement à l'évacuation d'urgence des sous-marins, un appareil unique au monde, qui sert à former les officiers de la Marine canadienne et des marines des pays membres de l'OTAN.

L'utilisation de biocarburants dans le secteur maritime et la mise au point du logiciel Optimarée d'optimisation du transport maritime sur la voie fluviale sont d'autres projets réalisés par Innovation Maritime.

Pour mener des tests grandeur nature, Innovation Maritime disposera sous peu d'un atelier de prototypage qui a nécessité des investissements de plus de 4 millions de dollars.

pierre.theroux@transcontinental.ca

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