Que valent les MBA en ligne aux yeux des employeurs ?

Publié le 24/10/2009 à 00:00

Que valent les MBA en ligne aux yeux des employeurs ?

Publié le 24/10/2009 à 00:00

Lorsque nous l'avons joint, Richard Joly, président de la firme montréalaise de recruteurs de cadres Leaders & Cie, venait de recevoir le curriculum vitæ d'un candidat titulaire d'un MBA de l'Université d'Athabaska. À l'instar d'une demi-douzaine d'autres institutions au pays, l'établissement du Nord de l'Alberta offre cette formation entièrement en ligne.

Le chasseur de têtes s'est interrogé sur la valeur de ce diplôme. " Le candidat m'a dit c'est la même chose, ce sont les mêmes livres. Je me suis renseigné sur ses professeurs et j'ai découvert qu'ils viennent d'un peu partout. Mais je ne sais pas si l'apprentissage se fait correctement. C'est 100 % en ligne, il n'y a pas de rencontres mensuelles, comme à Queen's, par exemple. "

Richard Joly a lui-même un MBA traditionnel, obtenu à Concordia il y a une quinzaine d'années. Il croit fermement aux vertus de la présence physique dans un local avec des tables, des chaises et des crayons. " Dans ces cours, l'apprentissage se fait autant, sinon davantage grâce aux échanges avec les autres étudiants, dit-il. C'est impossible de recréer cet environnement virtuellement. Pour une étude de cas, ce sont des heures et des heures de débat avec des collègues. " L'un d'entre eux était cadre supérieur chez Desjardins et était responsable de 900 employés. " Il nous parlait de ce qu'il vivait au quotidien. Ça n'a pas de prix. "

Bien sûr, Richard Joly n'éliminera pas son candidat diplômé de l'Université d'Athabaska, mais il ne parierait pas sur ce genre de formation. " C'est une façon accélérée de réaliser ce qu'on ne veut pas prendre le temps de faire. Je n'accorde pas la même crédibilité à un MBA en ligne qu'à un MBA traditionnel. " Pour le même prix (environ 40 000 $, parfois plus), M. Joly conseille aux gestionnaires de suivre une formation accélérée d'un mois à Harvard.

S'adapter à la technologie

De son côté, Guy Larivière, vice-président de Mandrake, une firme qui recrute des cadres intermédiaires et supérieurs, estime qu'il faut s'adapter aux nouvelles technologies. " Ce genre de formation ira en augmentant. À cause de la flexibilité qu'elle procure, et parce que les nouvelles générations baignent déjà là-dedans ", dit-il.

Il ne croit pas que la formation en ligne souffre de préjugés défavorables de la part des employeurs. " Pour moi, la valeur d'un candidat, c'est son dossier de réalisations avant le MBA. Le diplôme vient consolider cette expérience. Cela dit, je m'inquiéterais si les étudiants de MBA en ligne n'avaient pas à se présenter physiquement à l'épreuve unique que doivent passer tous les candidats. "

Mais qu'ils aient été acquis virtuellement ou " physiquement " dans une salle de cours, tous les MBA ne sont pas égaux. " Les employeurs en sont très conscients", note Jacques Roy, directeur du MBA à HEC Montréal. M.T.

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