Quatre produits de placement à envisager

Publié le 14/02/2009 à 00:00

Quatre produits de placement à envisager

Publié le 14/02/2009 à 00:00

Elle est loin l'époque où les certificats de placement garanti (CPG) constituaient le principal outil de placement pour ses REER ! Les institutions financières offrent aujourd'hui une multitude de produits qui permettent à l'épargnant de diversifier sans peine son portefeuille et de déterminer plusieurs années à l'avance les montants qu'il retirera de son REER à la retraite.

Voici quatre produits offerts depuis quelques années seulement et qui peuvent vous aider à préparer une retraite confortable.

1 fonds avec garantie de retrait minimum

Pour toucher un revenu régulier à la retraite

Après avoir connu beaucoup de succès aux États-Unis, les fonds assortis d'une garantie de retrait minimum ont pris leur envol au Canada en 2006.

Les assureurs Manuvie et Sun Life ont été les premiers à lancer de tels produits au pays, mais aujourd'hui, la plupart des assureurs en offrent.

Ces produits combinent les caractéristiques d'un fonds distinct et d'une rente, et ont pour principal atout de procurer des versements périodiques garantis tout au long de la retraite.

Ces fonds promettent un revenu qui ne diminuera pas, peu importe le rendement des placements au cours de la durée du contrat.

Ces produits offrent une garantie partielle ou totale du capital. Ils garantissent également le montant investi au décès.

Ces produits permettent à l'épargnant d'investir dans une multitude de fonds de placement. Chez Desjardins, par exemple, le fonds avec garantie de retrait minimum Helios donne accès à 33 fonds communs différents.

La valeur du portefeuille est réévaluée de façon périodique (chaque année dans certains cas). Si la Bourse monte, le capital investi au départ augmente, de sorte que l'épargnant peut retirer une somme plus importante jusqu'à la fin de son contrat.

L'épargnant gagne à retarder le moment où il commence à retirer ses épargnes d'un tel fonds.

Par exemple, Manuvie augmente de 5 % le montant minimum garanti qui sera disponible pour les retraits futurs chaque année où aucun retrait n'est effectué.

Ces fonds s'adressent aux épargnants les plus craintifs. Leurs frais de gestion sont élevés - ils peuvent atteindre près de 4 % par année - en raison de la garantie du capital.

Ces produits n'assurent aucun rendement minimum. Par conséquent, ils procurent une faible protection contre l'inflation, le pire ennemi du retraité.

2fonds négociés en Bourse

Pour diversifier son REER à peu de frais

Les fonds négociés en Bourse (FNB) sont à la mode. Leur croissance a été telle depuis quelques années qu'on en compte maintenant quelque 845, selon Morningstar.

Les FNB ont un statut de fiducie de fonds de placement, et leurs parts se négocient de façon continuelle à la cote d'un parquet boursier.

La souplesse de ce statut a mené à la mise en place d'une multitude de fonds reproduisant des indices boursiers, des secteurs d'activité et des produits financiers.

Les FNB sont particulièrement avantageux pour les épargnants n'ayant pas les moyens de se constituer un panier diversifié de titres. L'achat de parts de FNB permet d'aménager rapidement la répartition de son portefeuille, tant sur le plan géographique que sur ceux de la catégorie d'actifs et des secteurs d'activité.

Un des principaux attraits des FNB est leurs frais de gestion minimes : ils s'établissent habituellement entre 0,10 et 0,75 % de la valeur liquidative, comparativement à plus de 2 % pour la plupart des fonds communs.

Ces fonds assurent une importante économie en commissions pour l'investisseur qui aurait voulu acquérir séparément plusieurs titres d'un indice ou d'un secteur.

Le nombre des FNB et leur valeur boursière facilitent la négociation de ces produits. Certains fonds d'actions ou d'obligations affichent une valeur boursière de plus de 10 milliards de dollars.

Au Canada, Barclays Global et Claymore sont les principaux fournisseurs de FNB.

Enfin, le grand atout des FNB constitue aussi le plus important facteur de risque.

En effet, la possibilité infinie pour un fonds de multiplier les placements dans des marchés étrangers peu réglementés, de prendre des positions à découvert ou de profiter d'un effet de levier accroît les risques de dérapage.

3 fonds cycle de vie

Pour les investisseurs prudents

Lancés en 2005, les fonds cycle de vie s'adressent aux épargnants prudents qui veulent une solution taillée sur mesure.

Ces fonds visent à répondre aux besoins financiers de l'épargnant à différentes étapes de sa vie (épargne-retraite, financer l'achat d'une propriété, etc.).

Chaque fonds a une échéance. Le gestionnaire rééquilibre annuellement la répartition de l'actif à mesure que l'échéance du fonds approche.

Ces fonds simplifient la vie de l'épargnant puisqu'il n'a pas à gérer son portefeuille, et éliminent le risque de mauvaises décisions.

En contrepartie, le rendement peut être assez faible.

Certaines familles de fonds réduisent les frais de gestion au fur et à mesure que la part des actions diminue.

4 Obligations Feuille d'érable

Pour obtenir un rendement supérieur

Depuis que le gouvernement les a inclus dans la liste des placements admissibles au REER, en 2007, les obligations Feuille d'érable gagnent en popularité. Jusqu'alors, elles étaient acquises uniquement par les investisseurs institutionnels.

Les obligations Feuille d'érable, libellées en dollars canadiens, sont émises par des sociétés étrangères et sont offertes par des courtiers de plein exercice.

Ces titres offrent habituellement un rendement supérieur à celui des obligations de sociétés canadiennes comparables, puisque leur cote de crédit est de AAA, la plus haute attribuée par les agences d'évaluation.

L'autre grand atout des obligations Feuille d'érable est qu'elles aident à diversifier géographiquement les avoirs en titres à revenu fixe.

Leur achat n'entraîne aucun risque de change, car le capital et les intérêts sont versés en dollars canadiens. Par contre, ces obligations sont souvent peu liquides. Elles conviennent donc surtout aux investisseurs patients qui souhaitent les conserver jusqu'à l'échéance.

La crise du crédit a cependant miné le rendement de ces produits. On trouve parmi les premiers émetteurs plusieurs institutions financières en difficulté, comme Citi et Lehman Brothers. Et en raison de la crise, il y a moins d'émetteurs affichant une cote de crédit suffisante pour réaliser une émission.

daniel.renaud@transcontinental.ca

À la une

Repreneuriat: des employés au rendez-vous

REPRENEURIAT. Le taux de survie des coopératives est bien meilleur que celui des entreprises privées.

La hausse de l'impôt sur le gain en capital rapporterait 1G$, selon Girard

Mis à jour à 13:47 | La Presse Canadienne

C’est ce qu’a indiqué le ministre des Finances, Eric Girard, mardi en commission parlementaire.

Gains en capital: l'AMC demande au gouvernement de reconsidérer les changements

L’augmentation du taux d’inclusion s’appliquerait aux gains en capital supérieurs à 250 000 $ pour les particuliers.