Premiers pas timides pour la certification en traduction

Publié le 22/05/2010 à 00:00

Premiers pas timides pour la certification en traduction

Publié le 22/05/2010 à 00:00

Par Claudine Hébert

Il y a un an, l'Association de l'industrie de la langue canadienne (AILIA) lançait un programme de certification nationale en matière de services de traduction.

Cette norme d'uniformisation des procédures de gestion vise à permettre aux cabinets de traduction canadiens de se joindre à ceux de la Communauté européenne, des États-Unis et de la Chine au rang des nations qui ont déjà codifié les critères essentiels d'une traduction de qualité.

Un survol rapide de la liste des firmes certifiées à ce jour, sur le site Web de l'AILIA permet de constater qu'on ne se bouscule pas au portillon pour obtenir le fameux sceau. À peine une dizaine de firmes, quatre au Québec, disposent de la certification, qui est facultative. Selon l'AILIA, ce sont pourtant près de 200 cabinets de traduction au pays qui répondraient aux critères exigés par cette nouvelle norme. « La plupart des firmes ne verront pas l'avantage de la certification tant que les plus importants donneurs d'ouvrage ne l'exigeront pas », reconnaît Benoît Le Blanc, président de Versacom.

Exiger la certification

Si l'on en croit différentes sources, le plus important des donneurs d'ouvrage, en l'occurrence le Bureau de la traduction du Canada, qui représente le tiers du marché de la traduction au pays, n'exigera pas de ses fournisseurs qu'ils respectent la norme avant 2013.

En attendant, Versacom, une des importantes firmes de traduction privée de Montréal, est une des quatre entreprises québécoises (avec NLP technologies, CLS LexiTech et BG Communications International) à avoir réussi le processus de certification. Cette démarche nécessite un investissement de 2 000 à 5 000 $, selon la taille de l'entreprise.

Cinq autres firmes du Québec auraient également entrepris le processus, nous dit-on chez Orion Assessment Services of Canada, la firme de vérificateurs responsable d'homologuer les bureaux de traduction.

« Notre norme est similaire à 98 % à celle qui existe en Europe. La différence se trouve dans l'obligation d'employer au moins un traducteur agréé par firme », précise Denis Bousquet, président du Conseil des traducteurs, des terminologues et interprètes du Canada. Cet élément additionnel, qui distingue la norme canadienne des autres, fait de cette certification la plus avancée du genre à l'échelle mondiale.

Au pays, la traduction représente un marché annuel de près de un milliard de dollars en retombées directes. Il croît de 10 à 15 % par an.

dossiers@transcontinental.ca

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