Plus de postes que de candidats

Publié le 07/03/2009 à 00:00

Plus de postes que de candidats

Publié le 07/03/2009 à 00:00

Par Claudine Hébert

Tous secteurs confondus, c'est le secteur de santé qui offre les meilleures perspectives d'emploi. D'ici 2011, près de 60 000 postes seront à pourvoir, selon Emploi-Québec, nombre qui ne comprend pas les postes à combler par suite des départs à la retraite.

Les besoins explosent en raison notamment du vieillissement de la population, qui requérra de plus en plus de soins de longue durée. Or, la relève se fait rare et prend du temps à former. Qu'il s'agisse d'infi rmières, de physiothérapeutes, d'inhalothérapeutes, de radiologistes, de médecins, de pharmaciens, l'ensemble des professions du secteur de la santé affi che un taux de chômage quasi nul.

Plus de médecins généralistes

Le Québec accusera un défi cit de près de 800 médecins généralistes en 2009. Une sérieuse carence qui ne repose pas exclusivement sur le nombre insuffi sant de fi nissants. Le problème vient de l'intérieur même des facultés de médecine où le corps professoral semble valoriser les spécialisations au détriment de l'omni pratique.

Une situation décriée par la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) l'automne dernier. En sept ans, les facultés de médecine ont formé 1 950 spécialistes par rapport à seulement 1 300 omni praticiens. Plus un étudiant est brillant et performant, plus il est encouragé à poursuivre sa formation dans une spécialité afin de bénéfi cier de meil leures conditions de travail et de salaire, chuchote-t-on dans le milieu de la santé. Daniel Poirier, directeur de la main-d'oeuvre médicale au ministère de la Santé et des Services sociaux promet que cette attitude est en voie de changer. " En novembre dernier, le Ministère a mandaté le Dr Jacques Ricard comme responsable du dossier pour rehausser l'image de la profession au sein des facultés ", indique-t-il.

M. Ricard, qui a occupé le poste de directeur de la planification et de la régionalisation à la FMOQ , a la tâche de mettre en oeuvre une série de principes prônés par la Fédération. Parmi ceux-ci, notons la mise en place d'un code d'éthique qui veille à empêcher le dénigrement de la profession de médecin familial au sein des facultés; la nomination d'un représentant offi ciel et permanent en médecine familiale au sein des milieux d'enseignement et l'instauration de stages en médecine familiale pour les étudiants en début de baccalauréat.

Ces mesures appliquées en milieu d'enseignement constituent une première étape. La FMOQ souhaite que cela soit parallèlement intégré à une politique nationale de la médecine familiale qui préconisera une meilleure organisation des soins (travail conjoint avec une infi rmière, par exemple) ainsi qu'une rémunération équitable et concurrentielle avec celle des autres omnipraticiens canadiens.

ÉTUDIER MOINS LONGTEMPS, TRAVAILLER PLUS VITE

Parmi les moyens de contrer le manque chronique de travailleurs, il y a l'amélioration des conditions de travail, ce que certains hôpitaux ont commencé à faire (voir texte à la page suivante) et l'augmentation du nombre de diplômés.

Du côté des soins infi rmiers, la mise en place du DEC-BAC a fait grimper les inscriptions de 30 %. " L'introduction du DEC-BAC répond aux objectifs ", souligne la présidente de l'Ordre des infi rmières et infi rmiers du Québec, Gyslaine Desrosiers.

En 2008, plus de 2 900 permis ont été délivrés au Québec. " Nous sommes la profession qui a formé le plus d'étudiants ces dernières années ", précise-t-elle.

La formule DEC-BAC est offerte dans une quarantaine de cégeps et neuf universités. Elle permet aux étudiants qui ont réussi leurs études collégiales d'accéder au baccalauréat sans conditions supplémentaires. L'avantage de ce parcours intégré, qui octroie un DEC technique et un baccalauréat, est sa courte durée (trois ans de cégep, deux ans d'université).

" En plus d'éviter à nos jeunes de refaire des cours universitaires dont les notions équivalentes ont déjà été suivies au collégial, il permet d'accéder plus rapidement au marché du travail ", indique Mme Desrosiers.

Ce parcours permet également d'augmenter le nombre de bacheliers qui poursuivront vers la maîtrise. C'est un élément intéressant, car il faut savoir que la formation universitaire en sciences infi rmières est de plus en plus exigée, notamment dans les CLSC et les groupes de médecine familiale (GMF).

230 000

Nombre de professionnels de la santé au Québec, soit 6 % des emplois de la province.

43 000 $

Salaire moyen d'une infi rmière au Québec.

Sources : Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, Ordre des infi rmières et infi rmiers du Québec

dossiers@transcontinental.ca

À la une

Bourse: nouveaux records pour le Dow Jones et le S&P 500 à Wall Street

Mis à jour le 28/03/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto est en hausse et les marchés américains sont mitigés.

À surveiller: Microsoft, Apple et Dollarama

28/03/2024 | lesaffaires.com

Que faire avec les titres de Microsoft, Apple et Dollarama? Voici quelques recommandations d’analystes.

Bourse: les gagnants et les perdants du 28 mars

Mis à jour le 28/03/2024 | LesAffaires.com et La Presse Canadienne

Voici les titres d'entreprises qui ont le plus marqué l'indice S&P/TSX aujourd'hui.