Petits et hyper spécialisés, voici les cabinets boutiques

Publié le 10/03/2012 à 00:00

Petits et hyper spécialisés, voici les cabinets boutiques

Publié le 10/03/2012 à 00:00

Ils sont petits, innovateurs et spécialisés... Et ils ne font pas partie du top 25 (et ne le feront jamais). Bienvenue aux cabinets d'avocats boutiques !

Ils poussent dans l'agglomération montréalaise à quelques pas des grands cabinets. La dénomination boutique accolée à celle d'un cabinet d'avocats serait apparue dans les années 1980 aux États-Unis, puis se serait propagée au Canada anglais avant de toucher les civilistes québécois vers la fin des années 1990.

Ils ont fait leur place dans la nouvelle configuration de l'offre de services juridiques de la métropole, instaurée en 2000, à la suite des regroupements pancanadiens des grands cabinets et des restructurations de cabinets intermédiaires.

De nos jours, près de 10 % des avocats en pratique privée au Québec travaillent en boutique, où ils concentrent leur pratique dans un seul champ de droit. La taille de leur cabinet dépasse rarement la quinzaine d'avocats. La plupart d'entre eux ont acquis leur expérience et leur savoir-faire dans de plus grands bureaux, dont ils se sont détachés pour fonder leur cabinet boutique bien niché dans un domaine du droit qu'ils avaient approfondi pendant des années.

«C'est une façon de se démarquer des grands cabinets et de dire que, tout en étant petits, nous nous occuperons de vous d'une façon conviviale, personnelle et en toute simplicité», dit Me Ivan de Grandpré, du bureau De Grandpré Joli-Coeur, composé d'une vingtaine d'avocats et de notaires, juristes experts en droit de l'immobilier.

Les cabinets boutiques affirment vouloir innover grâce à une prestation de services plus directe, plus flexible et surtout plus économe, parce que moins complexe et moins lourde à supporter.

«Nos honoraires sont moins élevés parce que notre structure de coûts est plus basse», dit Me Christine Duchaîne, avocate chez Sodavex, un bureau de cinq juristes en droit de l'environnement, réputé parmi les meilleurs du Canada dans ce domaine, selon la revue The Canadian Lawyer. «Nous avons décelé les irritants dans nos pratiques et nous essayons de les éliminer.»

Me Duchaîne a fondé Sodavex en 2009 après vingt ans de pratique chez BLG (Borden Ladner Gervais), l'un des plus importants cabinets d'affaires canadiens. «La structure d'un grand bureau ne me permettait pas de servir mes clients comme je le souhaitais. J'ai conservé la même clientèle, je la connais encore mieux et je suis plus facilement disponible pour elle», dit-elle.

Pourquoi cette raison sociale très corporative au lieu de l'habituelle suite de noms des principaux associés ? Sodavex est un acronyme de société d'avocats experts. «C'est très innovateur. Je crois à la pérennité d'un nom qui prendra une signification et dont la valeur va au-delà de la personne. Le fait d'avoir une dénomination plus commerciale est un moyen d'attirer la clientèle, et c'est même un avantage sur Internet !»

Me Julie Chenette, avocate possédant 20 années de pratique chez McCarthy Tétrault, a fondé il y a cinq ans son cabinet de quatre avocats sous la raison sociale Chenette, boutique de litige. Le cabinet concentre son activité dans le droit disciplinaire professionnel, les congédiements injustifiés et la protection des renseignements personnels. «Nous sommes un cabinet sans papier, nous faisons tout plus rapidement, nous pratiquons une saine gestion des coûts», dit la fondatrice.

«Le nom titille bien des gens, même les juges», reconnaît-elle. «Mais nous ne sommes pas susceptibles, et cela nous fait plutôt plaisir quand les gens nous remarquent !»

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