Parlons des entreprises plutôt que des entrepreneurs

Publié le 22/01/2011 à 00:00, mis à jour le 20/01/2011 à 10:15

Parlons des entreprises plutôt que des entrepreneurs

Publié le 22/01/2011 à 00:00, mis à jour le 20/01/2011 à 10:15

On le surnomme le " Wayne Gretzky de l'entrepreneuriat ". Louis Têtu, 44 ans, natif de Québec, a bâti plusieurs entreprises à succès. L'une d'entre elles, Taleo, spécialisée en gestion des ressources humaines et créée en 1999, réalise un chiffre d'affaires annuel de 200 millions de dollars.

Selon M. Têtu, le défi n'est pas tant de créer des entrepreneurs que de bâtir des entreprises performantes qui perceront les marchés internationaux. " On parle beaucoup d'entrepreneurs au Québec, mais je crois qu'il faut parler d'entreprises à succès, nous a-t-il dit, juste avant de prendre l'avion pour la Californie. Et ces entreprises sont le fruit de connaissances et d'expériences récoltées par des groupes de personnes, pas juste par un individu. "

Autrement dit, c'est une question d'environnement et de contexte. De cheminement de carrière, aussi. " Vous prenez un jeune, vous l'envoyez dans les meilleures écoles pour l'exposer aux meilleures connaissances. Vous lui donnez ensuite une expérience de calibre international, lui donnant l'occasion de fréquenter les meilleurs. Après cela, il aura acquis une assurance et un réseau qui lui permettront de lancer une entreprise basée sur un projet réalisable et appuyé par une équipe solide. " Évidemment, ajoute-t-il, cet entrepreneur doit maîtriser l'anglais.

C'est ce qui est arrivé à M. Têtu. Ingénieur en mécanique, il a travaillé pour de grosses boîtes avant de lancer avec son frère le Groupe Berclain, une boîte de logiciels de gestion pour les chaînes d'approvisionnement. Berclain a été achetée par la multinationale néerlandaise Baan. M. Têtu est resté à la barre, acquérant l'expertise internationale qu'il lui fallait pour réaliser son plus grand succès, Taleo, dont le siège social est maintenant en Californie.

Les gazelles, championne de la croissance

Pierre-André Julien, fondateur de l'Institut de recherche sur les PME et auteur du concept de " gazelles " - ces entreprises à forte croissance qui doublent leur chiffre d'affaires tous les cinq ans - tient le même discours : " Je me fous de ce débat sur le nombre d'entrepreneurs. Ce qu'il faut, c'est un environnement qui facilitera la création d'entreprises performantes, affirme-t-il. Il faut trouver des façons de diminuer l'incertitude. "

C'est sur quoi M. Julien travaille au sein d'un groupe sur l'entrepreneuriat à l'OCDE. Pour l'instant, il retient deux facteurs : le mentorat et le réseautage avec des centres de recherche. " Les gazelles, on les trouve dans des régions où il y a des entrepreneurs qui ont réussi et qui donnent des conseils à ceux qui leur succèdent. C'est ce qui fait que la Beauce, notamment, est une région à fort taux entrepreneurial, explique-t-il. Les gazelles sont aussi des entreprises qui innovent, qui se renouvellent, poursuit-il. Les liens avec des centres de recherche sont alors une piste à explorer. "

Miser sur l'innovation est donc, selon lui, plus important que de promouvoir l'entrepreneuriat.

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