«On a toujours vu le nouveau CHUM comme une dépense. Mais les gens devraient se rendre compte que c'est un puissant moteur de développement économique qui va générer de la richesse, et une formidable occasion de rayonnement pour Montréal», plaide Christian Paire, directeur général du Centre hospitalier de l'Université de Montréal.
Arrivé en poste en 2009, Christian Paire voit grand pour le nouveau complexe hospitalier qui accueillera ses premiers patients en 2016. «Au-delà du complexe immobilier, qui est déjà gigantesque avec le projet similaire du CUSM, on va maintenant avoir une force de frappe en matière de recherche qui sera la plus importante du pays», affirme M. Paire.
Le CHUM sera appuyé par des technologies de pointe. «On entre dans la modernité», commente M. Paire.
Autre atout majeur : le CHUM aura comme voisin son centre de recherche, qualifié d'un des plus importants du genre en Amérique du Nord. «On aura la chance d'avoir un hôpital moderne adossé à un centre de recherche. Et dans le domaine des sciences de la vie, cette proximité entre les médecins et les chercheurs est essentielle», dit M. Paire, qui croit que cette masse critique suscitera l'intérêt d'entreprises à s'établir aussi à proximité.
Outre le volet recherche, le CHUM mise sur le transfert de son savoir-faire universitaire pour rayonner à l'échelle internationale. À l'automne 2011, une délégation chinoise de responsables en santé publique est venue à Montréal pour discuter des domaines de collaboration possible en matière d'enseignement, d'échange de connaissances et de pratiques sur le terrain. M. Paire s'est rendu en Inde à deux reprises pour explorer les avenues de collaboration.
Christian Paire a été nommé directeur général du CHUM au moment où le gouvernement du Québec annonçait le premier appel d'offres pour sa construction au centre-ville. Les nombreux débats et délais entourant le chantier ne l'ont pas empêché d'accepter le poste.
«Outre le grand projet hospitalier, c'est aussi le concept lié au développement du quartier qui m'a attiré. C'est une occasion unique de redonner vie à un quartier et de fermer la cicatrice causée par l'autoroute», affirme M. Paire.
