"On tente des choses, quitte à faire des erreurs"

Publié le 17/01/2009 à 00:00

"On tente des choses, quitte à faire des erreurs"

Publié le 17/01/2009 à 00:00

Adoptée à la naissance, Denise Filiatrault ne saurait trop dire d'où elle tient les qualités de leadership qu'on lui reconnaît aujourd'hui. Mais pour la femme de théâtre et de cinéma, il n'y a aucun doute que le leadership a toujours fait partie de sa vie.

"J'ai l'impression que je suis née avec. En quelque sorte, ce n'est pas quelque chose qu'on m'a appris. Le leadership, j'ai l'impression d'avoir ça dans le sang ! "

Élevée sur le Plateau Mont-Royal des années 1930, elle se souvient qu'enfant, elle prenait la tête de sa classe lorsque venait le temps d'organiser des spectacles ou des processions de la Saint-Jean.

"Les copines me faisaient confiance. Elle me suivaient dans chacune de mes aventures. Je ne le savais pas à l'époque, mais déjà, fillette, je faisais de la mise en scène."

Denise Filiatrault a une idée précise de ce que sont les leaders. "Nous sommes des gens qui savons ce que nous voulons. On tente des choses. Quitte à faire des erreurs parfois, c'est vrai. Mais avec le temps, on apprend en tâchant de s'améliorer."

Dans son cas, c'est, entre autres, dans sa façon de s'adresser aux comédiens. "Je m'améliore en vieillissant. Mais je suis intense, et c'est vrai que mon franc-parler a blessé beaucoup d'acteurs. Le problème est que j'ai tellement peur moi-même de me tromper que j'oublie de mettre des gants blancs. Aujourd'hui, j'essaie d'être moins brusque, plus nuancée dans mes propos."

Cela dit, précise-t-elle, il y a le mythe et la vérité. "Les acteurs connaissent ma générosité de coeur. Si je sens qu'un acteur est sincère, qu'il fait ce métier pour les bonnes raisons - beaucoup ne le font que pour être connu, vous savez - je vais tout faire pour l'aider, trouver le moyen de le faire jouer."

À titre de directrice artistique du Théâtre du Rideau Vert, Denise Filiatrault monte entre quatre et cinq pièces par année. En plus des projets de téléséries et de films qu'elle mène toujours. Elle avoue d'ailleurs que le refus de son projet de film Bousille et les justes par Téléfilm Canada et la SODEC lui a donné un dur coup. "Je l'ai retravaillé, mais je ne l'ai pas présenté à nouveau."

Elle a plutôt choisi de se concentrer sur la préparation d'un troisième film avec le personnage de Laura Cadieux, dont l'action se déroulera en France, cette fois. "Cela dit, n'allez pas croire que je ne suis pas persévérante. En début de carrière, je n'ai eu que des refus, et avec raison. Malgré tout, j'ai persévéré. Le problème est qu'à mon âge, le temps manque pour accomplir tout ce qu'on voudrait. Et on a beau être persévérant, il vient un moment où il faut faire des choix."

martin.jolicoeur@transcontinental.ca

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