«Notre magazine démocratise la créativité» - Christine Osekoski, éditrice de Fast Company

Publié le 30/12/2012 à 00:00, mis à jour le 01/11/2013 à 13:11

«Notre magazine démocratise la créativité» - Christine Osekoski, éditrice de Fast Company

Publié le 30/12/2012 à 00:00, mis à jour le 01/11/2013 à 13:11

Par Diane Bérard

D.B. - Plusieurs publications d'affaires offrent des conseils à leurs lecteurs. Vous ne croyez pas à cette formule. Pourquoi ?

C.O. - Nous n'allons tout de même pas parler de créativité en utilisant les mêmes recettes que tout le monde. Donner des conseils, expliquer les trois étapes pour implanter ceci ou développer cela, c'est franchement ennuyant ! Les recettes, c'est une formule éculée. Nous sommes à l'ère des narrations (storytelling). La meilleure façon d'inspirer quelqu'un consiste à lui raconter le chemin parcouru par un de ses pairs ou par quelqu'un a qui il désire ressembler. On se souvient des histoires, pas des statistiques ni des recettes.

D.B. - Mettez-vous en pratique ce que vous prêchez dans votre publication ?

C.O. - Notre magazine parle d'innovation, de design, de développement durable. Il est évident que notre produit doit le refléter. Nous devons respecter une certaine qualité de papier, soigner la mise en page, celle du magazine papier autant que celle de notre site. Notre contenu et notre contenant doivent être cohérents, sinon notre marque ne sera pas crédible.

D.B. - Votre marque a évolué du papier au Web, pour ajouter ensuite des événements. Parlez-nous de ces rendez-vous particuliers auxquels vous conviez vos lecteurs.

C.O. - Il y a trois ans, nous avons créé la série «Innovation Uncensored», qui consiste en deux événements d'une journée, l'un à New York et l'autre à San Francisco. Les conférenciers sont aussi divers que Reid Hoffman, capital-risqueur et cofondateur de LinkedIn, David Cush, pdg de Virgin America, et John Maeda, président de la Rhode Island School of Design. Ces conférences respectent l'esprit Fast Company, qui se trouve à la croisée des affaires, du design et de la culture. Nous accueillons entre 400 et 500 participants par événement. Ils sont à l'image de notre lectorat : on y côtoie les rock stars des entreprises, ceux qui prennent beaucoup de place et déplacent beaucoup d'air, mais aussi nos lecteurs plus timides et probablement tout aussi créatifs. Et ils se mélangent très bien !

D.B. - Lors d'une de ces conférences, il vous a fallu repousser les frontières de votre propre créativité. Que s'est-il passé ?

C.O. - La session portait sur les médias sociaux, et notre conférencier n'a pas pu se présenter. La salle était bondée et tout le monde attendait. Nous avons procédé en sous-traitant à la foule (crowdsourcing) pour chercher un remplaçant et avons utilisé Twitter. Le directeur des médias sociaux de Pepsi, qui se trouvait dans la salle, a répondu à notre appel. Quelques secondes plus tard, il était sur la scène. Sa conférence fut très appréciée.

D.B. - Le prochain événement auquel collabore Fast Company se tiendra à Montréal, en mai. Pourquoi Montréal ?

C.0. - Il y a longtemps que notre magazine a reconnu que Montréal était une ville créative. En réunion éditoriale, le nom de votre ville revient souvent. Votre créativité tient à la combinaison du yin et du yang, à la dichotomie anglais/français, Europe/Amérique. C'est comme si les Montréalais se donnaient le droit d'être parfois l'un, parfois l'autre, et parfois les deux à la fois ! Peu de villes affichent une telle combinaison. Dans cet esprit, contribuer à l'événement C2-Mtl [C2 pour commerce et créativité, c'est-à-dire recourir à la créativité pour résoudre des problèmes du monde des affaires] s'inscrit parfaitement dans la mission de notre magazine.

En quoi consiste votre participation à C2-MTL ?

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