Maîtriser l'art de refuser des contrats

Publié le 20/03/2010 à 00:00

Maîtriser l'art de refuser des contrats

Publié le 20/03/2010 à 00:00

Série Ma petite entreprise

Pour bien s'implanter, les très petites entreprises et les travailleurs autonomes doivent faire preuve de flexibilité. Voici des conseils qui leur permettront de se démarquer.

Vous êtes travailleur autonome et vos affaires vont si bien que vous ne fournissez plus à la demande ? Voici six conseils de spécialistes pour maîtriser l'art de refuser des contrats ou pour éviter d'avoir à dire non.

1. Questionnez-vous

Évaluez si vous désirez demeurer autonome, ou si l'occasion est assez intéressante pour penser à embaucher ou à sous-traiter, conseille Sylvain Boisjoli, directeur général de l'Institut de formation Summus, spécialisé en formation et en accompagnement de démarrage d'entreprise.

2. Développez un réseau de pairs

Près de 80 % des activités sont cycliques, il en va de même pour celles du travailleur autonome. C'est pourquoi Louis Jacques Filion, titulaire de la Chaire d'entrepreneuriat Rogers - J.A. Bombardier de HEC Montréal, estime qu'il est fondamental de bâtir un réseau de pairs. Deux ou trois personnes fiables avec lesquelles vous échangerez des contrats vous permettront de traverser les périodes de pointe et de renflouer vos temps morts.

3. N'ayez pas peur de référer

" Je pense que ce n'est jamais une bonne idée de dire non, mais que c'est une bonne idée de ne pas accepter le contrat. La nuance est de dire que cela vous intéresse ou pas, mais que vous pouvez référer quelqu'un ", note M. Filion. Les gens qui ont recours à un travailleur autonome font avant tout affaire à un individu. " Le principe est de transférer cette confiance vers la personne référée, dit M. Boisjoli. Si vous avez bien servi un client par l'entremise d'un collègue, cela va vous revenir. "

4. Spécialisez-vous

En début de carrière, le travailleur autonome a peur de dire non. Résultat : il s'éparpille. " Au contraire, si vous êtes plus ciblé, vous pouvez faire beaucoup de duplication ", soutient M. Filion. Par exemple, un traducteur gagne en efficacité à oeuvrer dans un domaine précis, grâce à la banque de terminologie qu'il se crée.

5. Faites le ménage

Choisissez les contrats qui vous permettent d'établir une meilleure relation à long terme et qui correspondent au travail que vous désirez faire, soutient M. Boisjoli.

En général, 80 % de vos clients vous rapportent 20 % de vos revenus, dit M. Filion. " Si vous avez une très forte demande, il est important de faire le ménage de votre pool de clients, parce que pratiquement la moitié de votre travail n'est pas très payant. " Il est donc essentiel de faire une réflexion stratégique et de déterminer quel segment de marché correspond à vos ambitions.

6. Refuser plutôt que risquer votre réputation

À défaut de référer, il vaut mieux de refuser un travail que de le bâcler. " À court terme, on peut perdre un client, mais à long terme on maintient sa réputation ", dit M. Boisjoli.

Prochaine parution de la série Ma petite entreprise le 3 avril

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