Les vraies aubaines sont aux États-Unis

Publié le 13/06/2009 à 00:00

Les vraies aubaines sont aux États-Unis

Publié le 13/06/2009 à 00:00

Vouz voulez acquérir une résidence secondaire à prix d'aubaine ? Tournez-vous vers les États-Unis, comme l'on déjà fait de nombreux Québécois.

Les Américains subissent un ouragan qui fait surgir les aubaines pour les étrangers : chute boursière, récession, crise du crédit, dégringolade des prix de l'immobilier et saisies à profusion. Pour couronner le tout, le huard s'est fortement apprécié par rapport au dollar américain, ce qui accroît l'attrait d'investir aux États-Unis .

Vincent Fournier, gestionnaire de portefeuilles chez Claret, a acheté avec son père une propriété bordant sur 160 pieds le lac Champlain. La maison est située près de Port Kent, dans l'État de New York, en face de Burlington.

« Je suis amateur de planche à voile. J'avais le choix entre le lac Memphrémagog et le lac Champlain. C'est moitié moins cher au lac Champlain », dit le financier de 35 ans, sans vouloir révéler le prix qu'il a payé son coin de paradis situé à 1 h 20 de Montréal.

Plusieurs amants de villégiature canadiens arpentent les rives américaines du lac Champlain. « Les agents immobiliers constatent une recrudescence de Canadiens depuis 2007 », dit M. Fournier. Ils n'en avaient pas vu autant depuis le début des années 1970, quand le dollar canadien valait plus cher que la devise américaine.

M. Fournier a été capable de négocier, mais il a vite constaté que les vendeurs n'étaient pas prêts à céder leur cottage contre une bouchée de pain. « Les prix ont baissé d'au plus 20 % par rapport à leur sommet », dit-il.

La Floride bon marché

Le véliplanchiste a jeté son dévolu sur l'État de New York, mais bon nombre de Québécois sont intéressés à tirer profit de la baisse des prix des résidences situées en Floride.

« C'est un très bon temps pour investir », dit le courtier Marcel Beaumont, de Paradise Properties of Florida. M. Beaumont reçoit présentement plus de 100 courriels par semaine en provenance d'acheteurs potentiels du Canada et d'Europe, sur ses sites Internet (au Canada, www.floridausa.ca).

Gilles Kennedy, du Saguenay, est l'un de ses clients. En avril dernier, il a acheté pour moins de 300 000 $ un penthouse avec vue sur l'océan dans un immeuble récent de West Palm Beach. La journée de notre entretien, M. Kennedy faisait une offre sur une deuxième copropriété. Il envisage de s'en procurer une troisième.

« Je suis propriétaire de 100 appartements locatifs au Québec et j'ai toujours voulu avoir un logement en Floride en tant qu'investissement. J'ai payé mon penthouse un tiers du prix payé en prévente en 2007. Si d'ici cinq ans, le marché double, j'aurai fait une bonne affaire », dit l'homme de 40 ans, qui a commencé à magasiner son condo en 2008.

L'attente de 15 mois lui a été profitable, car les prix ont continué à glisser. « Entre 100 000 et 200 000 $, on peut trouver un condo très confortable. C'est un marché d'acheteurs », dit-il.

Petit prix, gros problèmes

Vétéran de la scène immobilière floridienne, Yves Beauchamp, courtier chez World Realty Net, prévient toutefois les Québécois de ne pas rêver en couleurs. « Les copropriétés à 50 000 $ ne constituent pas nécessairement une bonne affaire », dit M. Beauchamp, également copropriétaire du journal Le Soleil de la Floride.

Leur état peut laisser à désirer, surtout si la propriété a été saisie par la banque et est restée longtemps à vendre.

La copropriété peut aussi faire partie d'un complexe aux trois quarts vide dont l'entretien a été négligé, de sorte que les frais communs sont appelés à bondir prochainement. A.D.

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