Les richesses cachées du Québec

Publié le 24/04/2010 à 00:00

Les richesses cachées du Québec

Publié le 24/04/2010 à 00:00

Le développement effréné des nouvelles technologies ne fait pas seulement l'affaire des ingénieurs et des techniciens de laboratoire.

L'industrie minière, qui exploite des éléments du sous-sol nécessaires à la fabrication des nouveaux produits, a aussi de quoi se frotter les mains.

Les minéraux industriels, comme le lithium, l'apatite ou les terres rares sont plus que jamais utilisés dans les industries de pointe, comme dans la fabrication des moteurs de véhicules hybrides et des téléphones cellulaires.

L'intérêt d'effectuer des travaux d'exploration se fait donc de plus en plus en sentir au Québec, où le sous-sol présente un excellent potentiel, selon des spécialistes interrogés par Les Affaires.

" Par exemple, les terres rares, entrent dans la fabrication d'aimants très puissants utilisés dans les moteurs électriques et dans les piles rechargeables. Il y a certainement un intérêt de ce côté ", fait valoir Jean-Yves Labbé, géologue au ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec (MRNF).

La mainmise du géant chinois

De 90 à 95 % des terres rares qui sont actuellement extraites sur la planète viennent de la Chine.

À l'heure où le géant chinois songe à resserrer l'exportation de ces produits très en demande dans le reste du monde, les possibilités géologiques du Québec à cet égard ont de quoi faire saliver.

" Le potentiel du Québec est intéressant. Nous espèrons que cela mènera à l'exploitation de nouvelles mines ", poursuit M. Labbé.

Georges Beaudoin, professeur au Département de géologie et de génie géologique de l'Université Laval abonde dans ce sens. " La demande de terres rares augmente. Les applications industrielles connues, comme les éoliennes et les moteurs électriques, mettent ce potentiel en évidence ", explique l'expert.

Une mise en garde s'impose toutefois : le Québec est vaste et il n'est pas toujours simple de rentabiliser une aventure exploratoire dans un secteur reculé. Les projets d'exploration qui ont le plus de chance de réussite, selon M. Beaudoin, sont ceux qui se trouvent dans des secteurs où la construction de grands barrages a favorisé l'aménagement de routes, réduisant ainsi passablement les coûts d'exploitation.

Boule de cristal

Si le Québec offre réellement un potentiel géologique pour l'exploitation des minéraux industriels, leur valeur demeure cependant du domaine de la spéculation.

" Le potentiel est là, le sol est favorable. Mais en quelle quantité ces matériaux existent-ils ? On ne le sait pas. Il faudra des travaux à long terme pour le découvrir ", prévient l'universitaire. En effet, de 5 à 25 ans pourraient s'écouler avant qu'une découverte débouche sur l'exploitation d'une mine.

dossiers@transcontinental.ca

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