Les PME écartées des contrats d'importance en technologie

Publié le 24/06/2010 à 00:00

Les PME écartées des contrats d'importance en technologie

Publié le 24/06/2010 à 00:00

CHRONIQUE. "Nobody ever got fired for buying IBM. "

C'est la phrase qui vient à l'esprit quand on considère la tendance dans les contrats gouvernementaux en informatique et en télécommunications. Les mandats, de plus en plus importants, tombent naturellement entre les mains de sociétés d'envergure, comme Telus, CGI, DMR et autres.

Le réflexe semble normal : quand vient le moment d'accorder un contrat à une firme, les gestionnaires choisissent souvent les acteurs les plus imposants. Si cela fonctionne, c'est parfait, sinon, personne ne viendra le leur reprocher. Tandis que s'ils décident de faire affaire avec une PME...

Pirel est une de ces PME qui voient les contrats accordés au Canada lui passer sous le nez, alors qu'elle en récolte ailleurs, aux États-Unis par exemple. L'entreprise de Boucherville, qui emploie une quinzaine de personnes, est spécialisée dans la gestion documentaire. Son président, Denis Pigeon, note que la situation était différente avant l'éclatement de la bulle techno, au début des années 2000. " Beaucoup de firmes grandissaient au fur et à mesure qu'elles obtenaient des contrats. Maintenant, c'est devenu une sorte de guichet unique, le règne du contrat global où il faut offrir tous les services, ce qui pénalise les firmes plus petites. "

Ce changement s'observe tant dans les organismes gouvernementaux que dans les grandes organisations, où les gestionnaires semblent être devenus plus frileux. Nobody ever got fired... Et ce qui choque M. Pigeon, c'est qu'on présume que les soumissionnaires importants sont réputés posséder toutes les solutions, même quand ils ne les maîtrisent pas !

Un autre obstacle naît de cette tendance à tout inclure dans le même contrat : les cautionnements que doivent verser les postulants deviennent si importants qu'ils disqualifient d'entrée de jeu les PME.

Ces garanties peuvent s'appliquer à la fois à la soumission elle-même et à la réalisation du contrat. Si le processus de négociation était suffisamment avancé, mais qu'on ne signe pas, pour une raison ou pour une autre, le cautionnement peut être saisi; de même si le travail n'est pas effectué à la satisfaction du client. Or, la mise de fonds exigée peut atteindre 10 % de la valeur d'un contrat. Dans le cas d'un contrat de 500 millions de dollars, imaginez le cautionnement !

" Et plus le contrat est important, plus on risque de dépasser les coûts prévus ", dit Jacques Guénette, président de DLGL, une PME de Blainville spécialisée en impartition informatique. Lui non plus n'apprécie pas ce modus operandi. " Les firmes qui remportent des contrats de cette taille obtiennent presque inévitablement des extras, parce qu'on leur demande toutes sortes d'aménagements en cours de route. C'est comme peindre un avion en plein vol ! Imaginez, si en plus il se met à faire des vrilles. "

Les PME restent donc à l'écart. Pourtant, nous ne pourrions pas compter sur une entreprise de l'envergure de SNC-Lavalin si SNC et Lavalin n'avaient pas reçu de contrats à la Baie James pendant les années 1970.

Paul Gérin-Lajoie, un monument de la Révolution tranquille

Il est un des grands artisans de la Révolution tranquille. Paul Gérin-Lajoie a été le premier titulaire du ministère de l'Éducation. À 90 ans, il est toujours actif et la fondation qu'il a créée en 1977, et qui porte son nom, poursuit son travail dans le domaine de l'éducation en Afrique et en Haïti.

Pour souligner son travail exemplaire tout au long de ces décennies, la Fondation organise un gala-bénéfice, le jeudi 17 juin, à l'hôtel Sheraton, à Montréal.

La Fondation Paul Gérin-Lajoie investit chaque année 5 millions de dollars pour bâtir des écoles et aider les collectivités à les prendre en charge. Elle travaille aussi à mieux les outiller en donnant, par exemple, des cours de formation professionnelle. Les besoins sont toujours aussi grands et les ressources toujours aussi limitées, d'où l'idée du gala-bénéfice.

Pour en apprendre plus sur la Fondation, consultez son site Internet (fondationpgl.ca). Pour acheter des billets pour le gala, téléphonez au 514 288-3888 ou au 1 800 ENFANTS.

De mon blogue

www.lesaffaires.com/rene-vezina

Soulèvements face à l'idée de repousser l'âge de la retraite

Ce n'est pas le cas ici, enfin, pas encore. Mais en Europe, le seul fait d'évoquer ce report de l'âge légal pour la retraite pousse des gens à manifester.

Vos réactions

" Il est curieux que ces débats sur la retraite surviennent au moment où la génération des baby-boomers s'en va avec les meilleurs avantages qui soient, et aussi au moment où les compressions budgétaires se multiplient à la suite de la crise. "

- Olivier M.

" Est-ce normal que mon père reçoive des revenus de pension qui sont tirés à même mes impôts ? L'argent qu'il a payé sur [son salaire] n'aurait-il pas dû être conservé pour lui ? Aujourd'hui, il n'y a plus que quatre travailleurs pour un pensionné. "

- Rotax440

" Pourquoi tant de nouveaux retraités disent-ils que travailler était devenu moins payant que de se retirer ? Il devrait toujours être plus payant de travailler que de prendre sa retraite. "

- Patrick

rene.vezina@transcontinental.ca

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