Les exportations d'électricité aux États-Unis redeviendront plus rentables

Publié le 17/08/2013 à 00:00

Les exportations d'électricité aux États-Unis redeviendront plus rentables

Publié le 17/08/2013 à 00:00

Le calvaire d'Hydro-Québec aux États-Unis pourrait tirer à sa fin. À compter de 2015, les prix du gaz naturel recommenceront à croître, selon l'Energy Information Administration (EIA), une agence fédérale américaine. Cette tendance fera bondir le prix de l'électricité et rendra les exportations d'hydro-électricité plus rentables à long terme.

En Nouvelle-Angleterre, plus de la moitié de la production d'électricité est générée par des centrales de cogénération au gaz naturel. Cette filière énergétique sert de référence pour fixer le prix de l'électricité aux États-Unis.

«S'il y a une remontée du prix du gaz naturel, celui de l'électricité montera aussi. Et les exportations québécoises redeviendront plus rentables», dit Pierre-Olivier Pineau, spécialiste en énergie à HEC Montréal.

Depuis quelques années, le prix du gaz naturel diminue aux États-Unis, principalement en raison de la suroffre engendrée par le boom du gaz de schiste. La molécule s'échangeait à plus de 8 $ US par million de BTU au milieu des années 2000 (au Henry Hub, le prix de référence). Elle s'échange aujourd'hui sous la barre des 3,5 $ US par million de BTU.

Une conjoncture qui touche Hydro-Québec. Depuis 2008, ses revenus tirés de la vente d'électricité aux États-Unis ont reculé en raison de la chute des prix du gaz. L'an dernier, ses ventes y ont totalisé 1,4 milliard de dollars, une dégringolade de 26 % par rapport au sommet de 1,9 G $ atteint en 2008.

De meilleures années se pointent à l'horizon, selon l'EIA. À compter de 2015, les prix du gaz augmenteront en moyenne de 2,4 % par année, pour atteindre 7,83 $ US par million de BTU en 2040, soit plus du double du prix actuel.

Les raisons de la hausse

Plusieurs facteurs tireront les prix vers le haut d'ici 2040, selon l'EIA. La demande en gaz progressera dans presque toutes les sphères de l'économie américaine. Les coûts d'exploitation et de commercialisation de la molécule augmenteront. Enfin, les projets pour exporter du gaz naturel liquéfié (GNL) en Asie réduiront l'offre sur le marché américain.

Jean-Thomas Bernard, spécialiste en énergie à l'Université d'Ottawa, nuance les prévisions de l'EIA. Selon lui, il faut s'attendre à une hausse des prix, mais il serait surprenant qu'elles surviennent avant 2020, car il y a encore beaucoup de gaz à exploiter à faible coût.

«Il y aura certes des terminaux pour exporter le GNL, mais ça prendra quelques années avant qu'ils soient en service», dit-il.

Hydro-Québec refuse de commenter les prévisions de l'EIA. «Une hausse des prix du gaz naturel serait toutefois la bienvenue !», dit la porte-parole Ariane Connor.

142 %

Le prix du gaz naturel croîtra de 142 % d'ici 2040 aux États-Unis, selon l'Energy Information Administration.

À la une

Les nouvelles du marché du mardi 23 avril

Mis à jour il y a 17 minutes | Refinitiv

General Motors dépasse ses objectifs de résultats trimestriels et relève ses prévisions.

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture mardi 23 avril

Mis à jour il y a 42 minutes | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les Bourses mondiales en hausse, entre résultats d'entreprises et indicateurs.

Les jeunes votent de plus en plus pour... Trump

Il y a 28 minutes | John Plassard

EXPERT INVITÉ. Les Américains âgés de 18 à 29 ans préfèrent Biden à Trump par seulement 3 points de pourcentage.