Les étiquettes sur papier électronique arrivent au Québec

Publié le 08/09/2012 à 00:00, mis à jour le 06/09/2012 à 09:46

Les étiquettes sur papier électronique arrivent au Québec

Publié le 08/09/2012 à 00:00, mis à jour le 06/09/2012 à 09:46

On peut espérer que les erreurs de prix dans l'industrie du détail seront chose du passé grâce au papier électronique, une technologie d'écran flexible imitant les caractéristiques du papier. Omniprésentes en Europe depuis plusieurs années, les étiquettes électroniques suscitent depuis tout récemment l'engouement des détaillants québécois. Le dernier en date, BMR, ouvrait tout récemment une succursale à Saint-Jean-Sur-Richelieu avec pas moins de 22500 étiquettes électroniques.

L'enthousiasme des détaillants pour les étiquettes électroniques n'est pas difficile à comprendre. Leurs employés n'ont plus besoin de changer les étiquettes chaque semaine, puisque ces dernières reflètent invariablement les prix entrés dans le système de terminaux de point de vente. Les étiquettes sont ainsi mises à jour en temps réel par un signal radio ou infrarouge.

En Europe, une proportion importante de grandes surfaces affichent leurs prix au moyen d'étiquettes électroniques. Les géants français Carrefour et Intermarché, notamment, sont du nombre. En Amérique du Nord, cependant, la technologie commence à peine à susciter de l'intérêt : « Je pense que le coût plus élevé de la main-d'oeuvre en Europe explique le succès du produit là-bas », avance Diego Mazzone, vice-président des ventes de JRTech Solutions, distributeur exclusif des étiquettes du fabricant suédois Pricer au Canada. Ce dernier indique que ces produits « permettent d'offrir un rendement de l'investissement dans un délai de 18 mois ».

Les détaillants québécois répondent présents

Bien que JRTech Solutions offre cette technologie depuis cinq ans, Diego Mazzone confie que c'est surtout depuis les deux dernières années que ce créneau est en croissance ici. Outre la baisse des coûts de la technologie, la grande volatilité des prix des matières premières y serait aussi pour quelque chose : « Les coûts variables des détaillants changent de jour en jour, mais ils ne modifient leurs prix qu'une fois par semaine, fait valoir Diego Mazzone. Avec notre produit, ils peuvent les modifier autant de fois qu'ils le désirent. Par exemple, Carrefour fait dix fois plus de changements de prix par semaine depuis que ses points de vente utilisent des étiquettes électroniques. »

Geneviève Gagnon, qui a ouvert une quincaillerie BMR de 38000 pieds carrés à Saint-Jean-sur-Richelieu en août, n'a toutefois pas l'intention de modifier ses prix plus souvent. « Le papier électronique a été choisi pour des raisons écologiques, explique la propriétaire. De plus, nos employés auront plus de temps pour servir la clientèle, et on élimine aussi la frustration liée aux erreurs de prix. »

La nouvelle quincaillerie est la deuxième des quincailleries que possède Geneviève Gagnon à être équipée d'étiquettes électroniques, après celle de Saint-André-Avellin, inaugurée en mai. Mme Gagnon a l'intention d'implanter la technologie dans d'autres magasins de son groupe. Au Québec, une poignée de quincailleries et de marchés d'alimentation indépendants ont également fait ce choix au courant des deux dernières années.

L'adoption des étiquettes électroniques devrait toutefois aller en accélérant. En effet, un autre acteur du secteur, le fabricant français Store Electronic Systems, s'est implanté à Montréal au printemps dernier.

Développé par Xerox dans les années 1970, le papier électronique n'a fait ses débuts commerciaux que dans les années 1990. E-Ink, qui a peaufiné la technologie, a ainsi fait l'une de ses premières ventes à JCPenney en 1999, mais c'est la montée en force des appareils de lecture comme le Kindle qui, à partir de 2007, a fait le succès de la technologie d'E-Ink.

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