Les investisseurs devraient y penser à deux fois avant de se ruer sur les titres qui versent des dividendes. D'autres entreprises imiteront le producteur minier Teck Cominco et réduiront leur dividende - certaines jusqu'à l'éliminer - au cours des prochains trimestres, prévoit Chad McAlpine, analyste quantitatif chez RBC Marchés des Capitaux.
Après cinq années de vaches grasses, le recul de leur bénéfice et l'accès difficile au crédit font en sorte que les entreprises n'ont plus les fonds nécessaires pour maintenir leur dividende.
De nombreux experts recommandent pourtant aux investisseurs de se réfugier dans les titres qui versent des dividendes. Quoi de mieux, disent-ils, que d'obtenir un dividende régulier en attendant que la Bourse se rétablisse.
Les titres qui versent des dividendes ont meilleure allure que jamais puisque le rendement de ceux-ci (4,4 % en moyenne au S&P/TSX) est supérieur à celui des obligations canadiennes de 10 ans (3,5 %) pour la première fois depuis 1958, dit M. McAlpine.
Or, même les dividendes des titres bancaires pourraient être réduits en cas de catastrophe économique, selon certains analystes. Les dividendes de la Banque CIBC et la Banque de Montréal sont les plus fragiles.
À l'aide du logiciel StockPointer, nous avons identifié des entreprises de divers secteurs dont le dividende est vulnérable, soit celles qui ont versé un dividende plus élevé que leur bénéfice par action depuis 12 mois. Certaines affichent un rendement du capital négatif.
Cascades figure en tête de liste : son dividende s'établit à 0,16 $, alors que le fabricant de cartons et de papiers minces a perdu 0,01 $ par action depuis 12 mois.
dominique.beauchamp@transcontinental.ca