Le technaute devenu gestionnaire

Publié le 19/03/2011 à 00:00

Le technaute devenu gestionnaire

Publié le 19/03/2011 à 00:00

Le génie ouvre les portes. Un avantage quand, comme Danny Côté, on a perdu son emploi dans un domaine très spécialisé.

Aujourd'hui directeur de l'ingénierie à la Société des loteries vidéo du Québec, Danny Côté, 44 ans, revient de loin. Son boulot - hyperspécialisé - dans les télécommunications a disparu. Avant de rebondir et de décrocher un poste parfait pour lui, il a été forcé de revoir son plan de carrière. Aujourd'hui, il marie l'ingénierie et la gestion.

C'est un homme comblé. Et ça se sent quand il fait le tour du propriétaire et couve du regard les différentes machines, notamment les deux qui seront installées probablement à l'automne 2012 et à la création desquelles il a beaucoup contribué.

Gestion et technique

Son rôle consiste à gérer une équipe de cinq ingénieurs et de trois techniciens dont la mission est de coordonner les sous-traitants chargés de la maintenance des 12 000 appareils de loteries vidéo disséminés dans plus de 2 000 établissements de la province.

Gestion d'équipe, recrutement, lancement d'appels d'offres, négociations des contrats avec les entreprises sous-traitantes, organisation et supervision de la maintenance technique... son poste exige des compétences qu'il n'a pas acquises à Polytechnique, mais ses connaissances techniques en ingénierie lui sont indispensables. " J'ai été engagé parce que j'étais ingénieur. Il fallait que la personne qui occupe ce poste puisse comprendre le processus technique de la machine. " C'est en effet lui qui, avec son équipe, a décrit les caractéristiques voulues pour les appareils de la troisième génération.

L'ingénieur ne s'attendait pas à devoir réaliser une telle réorientation de carrière. Il a dû accepter de diviser son salaire par deux et a cherché, après 14 années d'expérience dans les télécoms, à se reconvertir dans le management d'équipe.

Tout allait bien dans son ancien job, qui consistait à tester des produits de télécommunication dans diverses entreprises. Une carrière dont le point culminant a été atteint quand il a été recruté comme directeur dans une start-up d'Ottawa qui travaillait à la mise au point d'un aiguilleur optique.

Trois ans de travail acharné pour concevoir cette innovation qui devait rapporter gros. Mais après septembre 2001, les télécommunications ont commencé à péricliter, et l'entreprise a fait faillite deux ans plus tard.

Face à un défi auquel il ne s'attendait pas, Danny a mis quelques années à trouver sa nouvelle voie. Il a réussi à retomber sur ses pieds, preuve que le génie offre de nombreuses occasions.

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