Le secret de la famille qui s'enrichit

Publié le 01/12/2011 à 16:28, mis à jour le 18/11/2013 à 16:43

Le secret de la famille qui s'enrichit

Publié le 01/12/2011 à 16:28, mis à jour le 18/11/2013 à 16:43

Elles remboursent leurs dettes, font grossir leur épargne et se paient du luxe ! Trois familles expliquent leur approche financière.

Elle fait rêver, la grande maison de campagne à la façade blanche, campée sur un terrain boisé de 240 000 pieds carrés en banlieue de Sainte-Foy. Ceux qui y entrent, par contre, sont surpris de voir que les portes de la penderie de l'entrée ont été remplacées par une couverture. «Les enfants ont cassé les portes en dansant !» explique en riant Stéphanie Dodier, une adjointe administrative de 39 ans. Le détail n'est pas anodin. Stéphanie et son conjoint, Francis Ouellet, 40 ans, sont des maîtres es budget. Leur plan est rigoureusement établi. Et ils ne s'en écartent jamais. «Le remplacement des portes n'était pas prévu. Ça peut attendre», dit Francis, un programmeur chez Desjardins. Francis et Stéphanie ont préféré maintenir le cap sur leur voyage dans le Sud qu'ils ont fait cet automne avec leurs petits danseurs de six, sept et huit ans.

Résultat de cette discipline ?

Outre une hypothèque qui sera remboursée dans cinq ans, le ménage n'a pas un sou de dette, plus de 100 000 dollars en REER, 23 000 dollars accumulés dans les REEE des enfants... et bien des souvenirs de voyage en tête. Tant pis pour les portes du placard !

En regard des statistiques sur la situation financière des Canadiens, cette discipline financière a quelque chose de suranné. Selon Statistique Canada, l'endettement des Canadiens s'élève aujourd'hui à 148 % de leurs revenus. Au Québec, cela se traduit par une dette moyenne de 65 000 dollars par ménage, calcule Desjardins, ce qui comprend la dette hypothécaire. C'est 40 000 dollars de plus qu'en 2000. De plus, 15 % des familles doivent plus de 150 000 dollars à leurs créanciers, cinq fois plus qu'il y a dix ans. On pourrait rétorquer, avec raison, que l'hypothèque compte pour beaucoup dans ces augmentations, stimulées par de faibles taux d'intérêt. C'est vrai qu'au catalogue de l'endettement, l'hypothèque a meilleure réputation que les dettes de consommation. Ce qui ne rend pas ce type d'endettement plus inoffensif, ni les propriétaires moins vulnérables. En effet, selon un sondage de l'Association des conseillers hypothécaires accrédités, un Canadien sur trois reconnaît qu'il ne serait pas en mesure d'absorber une hausse de 300 dollars sur son paiement hypothécaire mensuel. Sur une hypothèque de 250 000 dollars, il suffirait que les taux d'intérêt passent de 4,5 à 6,5 % pour que ces emprunteurs soient incapables de payer.

«Les gens calculent des budgets serrés, sans tenir compte du fait que les taux pourraient remonter un jour ou que leur ménage pourrait subitement perdre un revenu à la suite d'une mise à pied», remarque Anne-Marie Girard-Plouffe, planificatrice financière chez Option Fortune.

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