Le Québec, favorable aux investissements

Publié le 25/04/2009 à 00:00

Le Québec, favorable aux investissements

Publié le 25/04/2009 à 00:00

Le Québec est toujours dans le peloton de tête des endroits les plus accueillants de la planète pour l'industrie minière, selon l'enquête annuelle de l'Institut Fraser, qui porte sur 71 pays et territoires. La province se classe en effet au premier rang quant au climat d'accueil de l'investissement minier, pour la deuxième année consécutive.

Certaines améliorations sont tout de même nécessaires, soutient Ghislain Poirier, président de l'Association de l'exploration minière du Québec et directeur, environnement et affaires publiques, de Diamant Stornoway. L'étude mentionne en effet que les revendications territoriales des autochtones et l'incertitude quant au déploiement d'un réseau d'aires protégées sont considérés comme des obstacles à l'investissement. " Cela commence à peser lourd sur le bilan. Il faut agir avant que le Québec ne perde son avantage sur l'échiquier mondial ", indique-t-il.

M. Poirier reconnaît que la province est très " pro mines ", notamment avec son régime de taxation stable, ses crédits d'impôt pour l'exploration (40 % des sommes investies) et les divers services gouvernementaux offerts.

Il ajoute que la réglementation environnementale québécoise est très contraignante mais stable, ce qu'il considère comme un élément positif. M. Poirier cite l'exemple de l'Ontario qui s'est attiré les foudres de l'industrie pour avoir fait passer les redevances sur la mine Victor de De Beer's de 12 à 14 % après sa construction.

Une attitude favorable

De son côté, Harvey Keats, président et chef de la direction de Donner Metals, une petite société de Vancouver très active dans le camp minier de Matagami, juge exact le classement de l'Institut Fraser. " L'attitude est favorable au secteur minier non seulement de la part de la communauté locale, mais aussi de l'ensemble du gouvernement. Ici, on doit obtenir les mêmes permis que partout ailleurs, mais au Québec cela se fait plus rondement", estime M. Keats.

Ce que confirme Robert Lavallière, vice-président, relations avec les investisseurs, d'Anvil Mining, qui exploite des mines de cuivre dans la République démocratique du Congo. Il a également oeuvré dans plusieurs autres pays alors qu'il était à l'emploi de Cambior. " Oui, le Québec est accueillant grâce à sa main-d'oeuvre, ses infrastructures et la bonne disponibilité de l'hydroélectricité. La province a aussi une politique minérale claire et la fait connaître sur toutes les tribunes ", énumère-t-il.

Il remarque toutefois qu'une étude comme celle de l'Institut Fraser n'a qu'une influence partielle sur les décisions d'investissement des sociétés. Selon lui, c'est surtout le rendement attendu de l'investissement qui importe. " En matière d'investissement minier, c'est la teneur du gisement qui prime. Dans une zone plus risquée et moins accueillante, on recherchera une teneur en métaux plus élevée pour compenser ", explique M. Lavallière.

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