Le lave-linge du voisin

Publié le 12/10/2013 à 00:00

Le lave-linge du voisin

Publié le 12/10/2013 à 00:00

Par D.B.

À Montpellier, à Strasbourg, à Sète et dans des dizaines d'autres villes françaises, ils sont près de 3 000 à faire leur lessive chez le voisin (lamachineduvoisin.fr).

Un groupe de propriétaires de lave-linge encaissent un revenu supplémentaire en louant leur appareil à des SMF (Sans Machine Fixe). Chaque propriétaire établit lui-même le coût du service.

La consommation collaborative ne semble pas connaître de barrières. Elle repose sur deux idées. Primo : le taux d'utilisation des biens que nous possédons est très faible. Secundo : plusieurs d'entre nous ne sont pas animés par le désir de posséder, mais plutôt d'utiliser. «Il est question d'optimiser les objets, les locaux et les services sous-utilisés en les partageant, explique Fabien Durif, directeur de l'Observatoire de la consommation responsable et professeur à l'ESG UQAM. Le consommateur devient commerçant.» Les consommateurs utilisent l'effet fédérateur d'Internet pour créer de nouveaux canaux de commercialisation. En marge du système sur lequel repose le modèle commercial des entreprises depuis des décennies. On adopte la consommation collaborative pour se loger, s'équiper, s'entraider et même se nourrir avec des sites comme eatfeastly.com ou universe.com. Ce dernier permet de créer un groupe de partage de lunch. Vous annoncez un lieu et un moment. Des gens font part de leur intérêt. Vous établissez une rotation, chacun apporte tour à tour le lunch pour tous. L'économie collaborative adopte différentes formes : location, vente de produits d'occasion, partage d'objets ou de temps, etc. Parfois cela implique de l'argent, parfois un système de points ou de la monnaie virtuelle. Il peut être question de louer son auto, son espace de stationnement (parkatmyhouse.com), son espace de rangement (sharemystorage.com), son jardin (urbangardenshare.com) ou d'échanger des jouets (toyswap.com). La direction du site airbnb planche sur un nouveau service de partage de repas dans le même esprit que le partage de maisons. Plutôt que de vous louer leur maison, des résidents locaux vous recevront le temps d'un repas. Avec, en prime, une foule de conseils et d'anecdotes sur la culture locale. Comment les restaurants réagiront-ils à cette valeur ajoutée ?

À la une

Il faut concentrer les investissements en R-D, dit le Conseil de l’innovation du Québec

L’État devrait davantage concentrer les investissements en R-D dans certains secteurs, selon le Conseil de l’innovation.

Repreneuriat: des employés au rendez-vous

23/04/2024 | Emmanuel Martinez

REPRENEURIAT. Le taux de survie des coopératives est bien meilleur que celui des entreprises privées.

De nouvelles règles fiscales favorisent le repreneuriat familial

Édition du 10 Avril 2024 | Emmanuel Martinez

REPRENEURIAT. Elles devraient stimuler le transfert d'entreprise à des proches.