Le hasard n'a pas sa place chez BCF

Publié le 21/02/2009 à 00:00

Le hasard n'a pas sa place chez BCF

Publié le 21/02/2009 à 00:00

Par François Normand

Claire, structurée, dynamique, la stratégie du cabinet d'avocats BCF ne laisse rien au hasard pour débusquer et former des leaders au sein de l'organisation. "Nous devons préparer nos leaders pour les défis de demain", dit André Morrissette, associé codirecteur de BCF. Le cabinet fondé en 1995 nourrit l'ambition de devenir une organisation de "classe mondiale" dans les prochaines décennies.

"Nous avons une vision fondamentale : construire une organisation qui va nous survivre, qui va passer l'épreuve du temps et prospérer", précise M. Morrissette.

En matière de leadership, la stratégie de BCF suit une vision à très long terme qui s'appuie sur des mesures concrètes à court terme. L'entreprise y investit des centaines de milliers de dollars par année.

Dans un premier temps, l'organisation a déterminé quelles compétences clés ses leaders devaient développer pour incarner la vision et les valeurs de BCF dans l'avenir. La direction a ensuite ciblé ses employés présentant un fort potentiel à cet égard.

"Nous faisons une évaluation de chacun des professionnels chez BCF, du stagiaire à l'associé senior, pour reconnaître ceux qui sont capables de devenir des leaders dans l'organisation ou de continuer à l'être", souligne André Morrissette.

L'entreprise donne aussi l'occasion aux jeunes avocats de réaliser des mandats parfois difficiles afin qu'ils puissent "exprimer" leur talent, explique Pierre T. Allard, associé de BCF, lui-même un jeune leader devenu un pilier de l'entreprise. "On apprend beaucoup de ces mandats."

Ne pas se concentrer sur les faiblesses et cultiver les forces

Contrairement à beaucoup d'entreprises, BCF n'essaie pas de corriger systématiquement les faiblesses des leaders émergents. Le cabinet se concentre plutôt sur leurs forces pour les développer. "Nous préférons combiner les forces de chacun pour constituer une équipe efficace, plutôt que d'essayer de faire de chacun un leader parfait", précise André Morrissette. Dans ce contexte, il va sans dire que l'entreprise accepte que ses futurs leaders fassent des erreurs.

Rares sont les entreprises qui ont une approche aussi structurée que BCF pour développer leurs leaders. Le cabinet se donne de 7 à 10 ans pour former des avocats qui deviendront des professionnels de haut niveau et des associés. Un processus en cinq étapes : intégration et orientation; développement des habiletés en gestion et en conseil; consolidation et gestion de premiers dossiers; coaching du jeune leader; rayonnement de ce dernier auprès de ses pairs et des clients, mais aussi à l'interne.

Ce n'est pas tout. Pour favoriser davantage l'émergence du leadership, BCF incite aussi ses employés prometteurs à faire des stages de formation, notamment auprès de l'Institut des Grands Leaders. Pierre Allard l'a fait : "Cela nous permet d'échanger avec des gens en position de leadership dans différents milieux."

Enfin, de concert avec la Faculté de gestion de l'Université McGill, BCF a participé à l'élaboration d'un diplôme pour favoriser l'apprentissage de plusieurs compétences en gestion.

francois.normand@transcontinental.ca

À la une

Il faut concentrer les investissements en R-D, dit le Conseil de l’innovation du Québec

L’État devrait davantage concentrer les investissements en R-D dans certains secteurs, selon le Conseil de l’innovation.

Repreneuriat: des employés au rendez-vous

23/04/2024 | Emmanuel Martinez

REPRENEURIAT. Le taux de survie des coopératives est bien meilleur que celui des entreprises privées.

De nouvelles règles fiscales favorisent le repreneuriat familial

Édition du 10 Avril 2024 | Emmanuel Martinez

REPRENEURIAT. Elles devraient stimuler le transfert d'entreprise à des proches.