"Le gaz de schiste, une occasion à saisir"

Publié le 28/08/2010 à 00:00

"Le gaz de schiste, une occasion à saisir"

Publié le 28/08/2010 à 00:00

Tandis que l'opposition à l'exploitation du gaz de schiste s'intensifie au Québec, la direction de Talisman Energy fait une tournée des médias de la province.

Leader de l'exploration gazière dans les schistes de l'Utica, l'entreprise albertaine détient les droits d'exploration de 750 000 acres au Québec, soit l'équivalent de 425 000 terrains de soccer.

Le message des dirigeants de Talisman est clair : le gaz de schiste est "une occasion à saisir" pour le Québec.

L'entreprise doit cependant convaincre les Québécois que ses activités ne posent pas une menace pour l'eau potable. Nous avons rencontré James Fraser, vice-président principal, gaz de schiste, pour l'Amérique du Nord.

Les Affaires - Quel est le but de votre campagne de relations publiques ?

James Fraser - Je pense que c'est plutôt une campagne d'éducation. L'exploitation du gaz de schiste, c'est un nouveau phénomène au Québec. Notre but est d'éduquer les collectivités quant à ce que nous réalisons ici, et quant à la façon dont nous le faisons, en prenant toutes les précautions nécessaires et en respectant toutes les mesures de sécurité.

L.A. - Quel est le potentiel du gaz de schiste au Québec ?

J.F. - Nous dépensons des milliards de dollars en Pennsylvanie pour exploiter le gisement Marcellus. Il n'y a aucune raison pour que nous n'investissions pas des milliards au Québec si les puits ont un bon potentiel commercial. Nous avons dépensé 80 millions de dollars en travaux d'exploration au Québec depuis 2008, mais nous sommes encore à évaluer le potentiel de la ressource.

L.A. - Que répondez-vous à ceux qui croient que votre industrie se sent au-dessus des lois ?

J.F. - Il existe une telle perception, mais c'est un mythe. Nous avons besoin d'environ 25 permis pour forer un puits au Québec. Avant de faire une fracturation hydraulique, nous devons obtenir un permis du ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs.

L.A. - L'exploitation du gaz de schiste menace-t-elle l'approvisionnement en eau potable ?

J.F. - Non. Nous n'avons jamais contaminé de nappe phréatique lors de nos forages. Les puits horizontaux sont bien au-dessous des ressources en eau potable, qui se trouvent près de la surface. Quant aux puits verticaux qui les traversent, ils sont faits de doubles couches d'acier et de ciment et peuvent résister à des pressions de milliers de livres. Nous récupérons 80 % de l'eau utilisée pour la fracturation hydraulique. Le reste est traité par des municipalités ou par des entreprises spécialisées.

L.A. - Québec songe à créer une commission spécialisée pour encadrer l'exploitation des hydrocarbures. Appuyez-vous ce projet ?

J.F. - Oui. Cela favoriserait la transparence de l'industrie et permettrait aux différentes parties d'être entendues avant les projets de forage. Cela aurait aussi pour effet de créer un centre d'excellence, qui regrouperait les meilleurs experts du domaine, pour mieux contrôler l'industrie.

L.A. - Craignez-vous que votre réputation soit ternie par les agissements d'autres entreprises ?

J.F. - Nous sommes l'acteur le plus important dans le gaz de schiste au Québec, mais nous ne contrôlons d'aucune manière ce que les autres font. Nous espérons que les autres entreprises font de leur mieux pour agir en conformité avec les lois et suivent les meilleures pratiques du secteur.

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