Lavo lave vert et bio

Publié le 21/11/2009 à 00:00

Lavo lave vert et bio

Publié le 21/11/2009 à 00:00

En 2001, le fabricant québécois de détersifs et de produits ménagers Lavo s'est arrêté pour réfléchir à son positionnement.

" Il fallait ramener de nouvelles forces dans Lavo. Nous avons étudié les tendances du marché, écouté nos consommateurs et à partir de là, nous avons préparé un plan d'action, affirme Richard Arsenault, vice-président principal et directeur général. Depuis 10 ans, l'équipe Lavo a fait des pas de géant dans sa croissance. Pourquoi ? Parce que l'offre de produits écologiques a beaucoup évolué. "

Le changement de cap de l'entreprise s'est fait au sein même des procédés de fabrication et des produits. Après avoir fait figure de précurseur avec ses nettoyants biodégradables de marque Hertel, Lavo innove en 2006, sous sa marque La Parisienne, avec des détergents liquides qui se dégradent à 60 % en 28 jours ou moins.

Deux ans plus tard, Lavo se lance dans la compaction des détersifs liquides, soit les formules 2x concentrées. En permettant de laver le même nombre de brassées avec le savon contenu dans un contenant deux fois moins gros, le fabricant a pu considérablement réduire les quantités de matières premières utilisées. C'est donc 47 % de moins de carton et de plastique qu'il utilise alors que la quantité d'eau dans les produits a été réduite de 65 %. " Comme nous sommes le deuxième joueur dans le marché, vous imaginez la quantité de bouteilles que cela représente. C'est un des avantages d'être un grand joueur : notre impact peut être important rapidement ", affirme Sylvie Jenneau, directrice du marketing.

En plus de respecter la liste des 200 produits chimiques proscrits par Santé Canada et d'avoir cessé l'utilisation du phosphate, l'entreprise a cherché à obtenir des certifications. Ses détersifs ont été soumis aux méthodes d'évaluation de la biodégradabilité de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et respectent les normes du test 301D de l'OCDE. Plusieurs produits sont certifiés ÉcoLogo, une certification indépendante lancée par Environnement Canada en 1988. " On ne peut pas tout changer du jour au lendemain, mais ce qui est important pour nous, c'est de faire un pas de plus à chaque fois. Nous sommes plus vert qu'il y a cinq ans et nous le seront davantage dans cinq ans ", résume Mme Jenneau.

Une production planifiée pour utiliser moins d'eau

L'usine de Montréal fabrique elle-même la majorité de ses contenants de plastique. Elle a investi un million de dollars pour adapter sa technologie à la fabrication de ses contenants 2x. Comme les activités se font en circuit fermé, aucun composé organique volatil (COV) n'est libéré dans l'environnement. En fait, l'usine n'émet que des vapeurs d'eau. La production est aussi planifiée de manière à effectuer le moins de rinçage d'équipement possible afin de réduire la consommation d'eau.

Lavo mise aussi sur le recyclage. Les cartons provenant des fournisseurs et le plastique souillé sont envoyés chez un recycleur local. Les débris de plastique propre provenant de la production sont broyés et réutilisés, de sorte que les contenants faits maison contiennent 10 à 15 % de plastique recyclé à l'interne.

Des efforts ont également été déployés pour réduire la consommation énergétique de l'usine. Cette année, on a investi 135 000 $ pour remplacer les chauffe-eau par des chaudières homologuées ÉnergieStar.

À l'écoute des consommateurs

Pourquoi une telle démarche ? " En tant que bon citoyen corporatif, cela fait partie de notre responsabilité de réduire notre empreinte écologique, affirme Sylvie Jenneau. D'autre part, si on veut vendre des produits, il faut répondre aux besoins des consommateurs, c'est notre première vocation. "

Pour ses produits nettoyants à venir, l'entreprise a organisé des groupes de discussion animés par un représentant d'ethiquette.ca, un organisme qui aide les consommateurs à faire des choix responsables. " On leur a demandé ce qu'est un produit vert pour eux. Et ces gens nous ont vraiment bien guidés ", affirme Richard Arsenault.

Une stratégie gagnante

Avoir une préoccupation environnementale s'est avéré payant pour Lavo. En plus d'avoir trouvé des façons de réduire ses coûts grâce à des mesures d'efficacité énergétique et de recyclage, Lavo gagne des parts de marché depuis le lancement de ses détergents biodégradables de marque La Parisienne.

" On est au deuxième rang, derrière Tide. Plusieurs ont essayé de concurrencer ce géant pendant des années avec peu de succès. Nous y parvenons parce que nous avons un positionnement vert ", dit Richard Arsenault.

Lavo est sollicitée par les grandes chaînes pour la confection de leur marque privée. " Nous pouvons leur concocter des recettes gagnantes ", assure M. Arsenault.

Le respect de l'environnement n'est pas une notion creuse chez Lavo. L'entreprise en a fait le levier de son image de marque. " Quand on regarde une tablette, peu importe la catégorie de produit, la différenciation vient du fait que La Parisienne fait un produit de qualité, abordable et à l'empreinte écologique réduite ", résume Richard Arsenault.

( PROFIL )

Nom: Lavo

Siège social: Montréal

Employés: De 350 à 400

Chiffre d'affaires: Plus de 100 millions de dollars

Marchés: Canada et Nord-Est des États-Unis

Actionnaires: Michel Saint-Onge et des partenaires canadiens et américains

Année de fondation: 1948

Site Web: www.lavo.ca

dossiers@transcontinental.ca

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