Jean-Philippe Bouchard, vice-président et gestionnaire de portefeuille chez Giverny Capital, un actionnaire de longue date de la société, se dit encouragé par la relève que M. Buffett a préparée. Il a séparé son rôle en deux : la gestion des opérations (les entreprises) et l'allocation du capital. «Comme Berkshire opère déjà avec une structure très décentralisée, il n'y a pas de quoi s'inquiéter pour les opérations, ça roule déjà pas mal tout seul», explique M. Bouchard. Pour l'allocation de capital, Todd Combs et Ted Weschler sont des candidats prometteurs. «Je suis convaincu que le plus grand investisseur de tous les temps a fait une bonne sélection de gestionnaires», dit M. Bouchard.
En ce qui a trait au risque, il ne faut pas écarter celui qui est lié à une catastrophe dans les assurances et les réassurances. «Même à ce chapitre, Berkshire a toujours limité le niveau de perte potentielle, et ses dirigeants s'assurent d'avoir toujours assez de liquidités pour les couvrir», explique François Rochon, président de Giverny Capital, qui juge le titre encore attrayant. À son avis, le seul «problème» de Berkshire est son immense taille. «C'est quasi impossible de réaliser 15 % par an sur 200 milliards de dollars de capital sur une longue période. C'est un placement presque sans risque, mais dont le potentiel annuel est limité à 10-12 % par an.»
Dairy Queen
Une des nombreuses sociétés à capital fermé de Berkshire.
