La région de Québec, Mecque des technos

Publié le 12/02/2011 à 00:00

La région de Québec, Mecque des technos

Publié le 12/02/2011 à 00:00

En menuiserie, trop de bois est perdu, parce que les mesures sont imprécises au moment de scier des morceaux qui devraient être identiques.

L'élevage des crevettes est une activité prometteuse, car ce petit crustacé est populaire au point d'être surpêché à l'état sauvage en Asie, mais les larves sont si petites qu'on n'arrive pas à les dénombrer exactement dans un bassin, ce qui en complique la vente.

La publicité sur le Web finira bien par s'intégrer dans un modèle d'affaires rentable, mais ne pourrait-on pas trouver une façon de faire en sorte que les internautes s'y intéresser au lieu de simplement la subir ?

Les réponses à ces questions et à bien d'autres pourraient bien venir... de Québec, la nouvelle Mecque des technologies émergentes dans la province.

Au cas où vous ne le sauriez pas, Québec n'est plus une ville de fonctionnaires depuis longtemps. L'administration publique y est encore très présente, mais les emplois privés y sont maintenant plus nombreux et leur proportion s'accentue. Les technologies de l'information (TI), entre autres, ont le vent en poupe. C'est dans l'air : dans ce milieu où règne l'imagination, on n'est pas déchiré par le doute au moment de se lancer en affaires. On a oublié le syndrome du perdant et des Plaines d'Abraham.

Une belle fenêtre pour les nouveaux entrepreneurs

Une autre preuve en a été faite la semaine dernière lors de la deuxième édition du Start- Up Camp Québec, un événement qui réunissait 14 entrepreneurs technos venus présenter leur projet devant un auditoire formé d'entrepreneurs, d'investisseurs et d'un jury dont je faisais partie. Les idées les plus excitantes doivent encore et toujours s'appuyer sur un véritable plan d'affaires, ce qu'il fallait évaluer... mais cette condition sine qua non ne doit pas empêcher de rêver. C'est la VETIQ, la Voix des entrepreneurs en technologies de l'information de Québec, qui organisait l'événement. Il s'agit d'une belle fenêtre pour ces entrepreneurs, jeunes et moins jeunes, qui doivent se faire connaître pour aller chercher les appuis nécessaires.

La question du financement est toujours délicate, et les brèves présentations - chacun disposait de 10 minutes - faisaient forcément état des besoins pour les budgets de développement et de déploiement. Mais il y a plus : lorsqu'on pense tenir l'idée de génie qui va s'imposer, encore faut-il bien l'encadrer. Et le milieu de la haute technologie de Québec a vu éclore toute une génération d'entrepreneurs et de financiers qui ont vu neiger. Ils savent déceler les enjeux, les points forts, les faiblesses, et ils savent aussi poser les bonnes questions. Il ne sert à rien de donner des tapes affectueuses dans le dos d'un jeune entrepreneur prometteur si on ne le met pas en même temps face aux réalités qui l'attendent au tournant.

Pour revenir aux exemples cités au début de ma chronique, voici les solutions qui ont été proposées. Pour résoudre le problème des découpes inégales, la petite équipe d'Éric Bergeron, de Produits Exact, a conçu une règle numérique motorisée qui accompagne la scie mécanique. Elle est déjà à l'essai dans des entreprises de la région de Québec.

Valérie Robitaille, de Xpersea Solutions, est venue nous mettre au défi de dénombrer les minuscules larves de crevettes qui s'agitent au fond d'un bassin. Encore aujourd'hui, on y arrive par approximation, à l'oeil nu... Le lecteur optique qu'elle a mis au point avec son associé, Cody Andrews, permet un décompte beaucoup plus précis, ce qui facilite les transactions entre les producteurs et les éleveurs de larves. Premiers marchés : l'Inde et le Bangladesh.

Et Memostar vous récompensera si vous prenez le temps de mémoriser des informations présentées sur le Web par des annonceurs choisis. Les bonnes réponses donnent droit à un crédit applicable sur iTunes, par exemple. Et l'annonceur en retire la certitude que l'internaute a bien lu son message. Pour la clarté de sa présentation et de son plan de campagne, Vincent Aubert s'est mérité le premier rang.

Ils ont travaillé fort sur scène, ces nouveaux entrepreneurs, et l'exercice n'était pas facile. Les projets étaient parfois incertains, souvent étonnants, mais toujours marqués par l'espoir et la conviction de la réussite prochaine. Tant mieux, car nous n'aurons jamais trop ni de l'un ni de l'autre.

De mon blogue

www.lesaffaires.com/rene-vezina

Le mystère des boîtes de Cheerios qui rapetissent...

Les fabricants essaient de garder les prix constants... tout en réduisant les portions et les contenants. Le stratagème, croient-ils, adoucit le choc pour les consommateurs et ceux-ci s'en formalisent moins (suite sur le blogue).

Vos réactions

" La seule réponse du consommateur est de laisser ces formats réduits sur les tablettes. Les fournisseurs s'ajusteront rapidement en baissant le prix ou en reprenant le format d'origine. "

- Stéphane D.

" J'aime bien l'exemple de la boîte de céréales pour mettre en contexte une industrie (et de ce fait, une société) qui aime la manipulation. Malheureusement, nous y faisons face dans tous les domaines et de toutes les façons. "

- Julie999

" Les épiciers ont l'obligation d'afficher le prix par unité. Mais l'esprit de la loi est contourné, car cette information est imprimée en si petits caractères que personne ne peux la lire. "

- bberni

rene.vezina@transcontinental.ca

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