Femmes d'affaires, Claudine Roy joue sur tous les fronts : culture, restauration, tourisme, etc. Son but : partager son amour inconditionnel pour la Gaspésie.
Claudine Roy ne s'arrête jamais. Jamais de travailler, mais aussi jamais de réfléchir à ce qui pourrait être fait pour stimuler le développement économique de la Gaspésie. Pas étonnant qu'elle soit de toutes les causes en faveur de sa région natale.
Sauvegarde du phare de Pointe-à-la-Renommée, Corporation des fêtes de Gaspé 2009, Festival Musique du Bout du Monde, amarrage du voilier Sedna dans le port de Gaspé... partout, on trouve sa marque. Mais ce qui l'a fait connaître dans tout le Québec, c'est l'événement qu'elle a créé avec Thierry Pétry : la Traversée de la Gaspésie (TDLG), un voyage-événement unique en son genre, devenu un pilier touristique de la région.
"Avec cette aventure, je veux démontrer aux Québécois qu'il existe une alternative hivernale aux sempiternels voyages dans le Sud", raconte la cinquantenaire qui se lève tous les jours à 4 h du matin. En 2012, on fêtera la 10e édition de ce voyage-événement, qui réunit 200 braves prêts à parcourir, en une semaine, 300 km à skis. Tout au long du parcours, les communautés de chaque village se mobilisent pour les accueillir en grand. "Ce mode participatif a créé un énorme sentiment de fierté dans la région", se félicite Claudine Roy, mère d'un garçon de 16 ans.
Cette femme d'affaires, propriétaire du café-bistro Bise-Brise, une institution dans la péninsule, ainsi que d'une salle de spectacle, ne se considère absolument pas comme... une femme d'affaires. "Je me vois plutôt comme une entrepreneure sociale. Ce que j'aime le plus, c'est bâtir, créer", dit cette hyperactive, qui a déjà parcouru tout le Québec à ski de fond (2 000 km). Partager son amour de la Gaspésie fait battre son coeur. "Pour moi, c'est du bonheur à l'état pur", affirme-t-elle.
Ce qui réjouit le plus Claudine Roy, ce n'est pas sa carrière florissante. "Ma mère disait : "Le coffre-fort ne suit pas le corbillard."" Non, ce qui la comble de joie, c'est de savoir que la Gaspésie a connu un solde migratoire positif l'an dernier. Pour la première fois en 25 ans, la population a augmenté. "La preuve qu'il y a de l'espoir", se félicite-t-elle.
Prochain défi de cette machine à idées : créer un pendant estival à la TDLG, en troquant les skis contre le vélo. Rendez-vous à l'été 2012.
