La boss de l'environnement

Publié le 26/09/2009 à 00:00

La boss de l'environnement

Publié le 26/09/2009 à 00:00

Nous avons choisi ces chefs d'entreprise, investisseurs ou consultants parce qu'ils ont fait du développement durable leur priorité bien avant qu'il ne soit devenu tendance. Ils ont tracé la voie dans un domaine où il reste beaucoup à faire. Découvrez ces passionnés qui jettent un regard éclairant vers l'avenir tout en lançant un appel aux élus pour mieux encadrer le secteur et soutenir les initiatives prometteuses.

Avocate et urbaniste, Hélène Lauzon préside le Conseil patronal de l'environnement du Québec (CPEQ) depuis mai 2008. Avant son arrivée au CPEQ, elle a exercé le droit de l'environnement pendant plus de 15 ans chez Lavery de Billy. Que ce soit par le biais d'examens d'impacts environnementaux, la gestion de sols contaminés ou le contrôle des eaux de surface, le travail de Mme Lauzon a contribué à faire évoluer les mentalités des dirigeants d'entreprise. De sujet accessoire qu'il était, le développement durable est devenu fondamental sous sa gouverne pour quiconque veut brasser des affaires ici.

" Je n'ai jamais pratiqué une autre discipline que le droit de l'environnement et de l'énergie, dit-elle. C'est Jacques Saint-Denis, un avocat aujourd'hui décédé, qui m'a initiée à ce secteur. À mes débuts, on parlait de droit de l'environnement et les gens me demandaient de quoi il s'agissait, ce que ça représentait dans le quotidien des entreprises. " La situation a bien évolué depuis.

La présidente du CPEQ estime que le développement durable, parce qu'il concerne tant les aspects sociaux et environnementaux qu'économiques, n'est pas toujours bien compris par les entreprises. " L'entrepreneur doit apprendre à avoir une vision intégrée. Dès qu'il maîtrise cet aspect fondamental, il peut répondre de ses actions à des tiers, par exemple ses actionnaires, ses investisseurs. "

Main-d'oeuvre et changements climatiques

Développement des affaires et durabilité vont de pair si l'on souhaite fidéliser la main-d'oeuvre des entreprises, croit Mme Lauzon. Une entreprise qui s'engage dans cette voie augmente sa capacité d'attraction de son personnel. " C'est un élément de mobilisation. Les salariés participent avec enthousiasme à ces projets d'entreprise. Par exemple, en matière de réduction de la consommation d'eau ou d'énergie. En prime, c'est un outil qui permet de projeter une image plus positive. "

La lutte aux changements climatiques est un autre domaine où le développement durable rime avec celui des affaires. " Avec la réduction globale des émissions de GES, certaines entreprises devront réduire les leurs. À terme, ces efforts leur rapporteront des crédits de dioxyde de carbone [CO2] qui pourront être échangés à la Bourse du carbone. De l'autre côté, les grandes entreprises qui n'auront pas fait leurs devoirs et réduit leurs émissions de GES devront acheter des crédits qui contrebalanceront leurs émissions excédentaires ", explique la présidente du Conseil patronal de l'environnement, un organisme dont la mission est de promouvoir, auprès du g ouvernement et de ses partenaires, les préoccupations et la contribution des entreprises dans un contexte de développement durable.

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