Récemment, un cocktail organisé à Montréal par l'Association de la relève en assurance du Québec (LARAQ) a attiré plus de 140 personnes. " Nommez-les, les industries qui réussissent à attirer autant de gens à un simple cocktail ! " s'exclame le président de l'association, Simon Charbonneau. Conférences, 5 à 7, tournois de golf : toutes les occasions sont bonnes pour créer des liens entre les étudiants, les débutants et les vétérans de l'industrie.
" Lors de ces événements, les étudiants peuvent échanger avec des professionnels et valider leur choix de carrière ", dit M. Charbonneau, qui est souscripteur principal chez AXA Assurances.
Un autre organisme, la Coalition pour la promotion des professions en assurance de dommages, multiplie les actions afin de joindre les jeunes, là où ils se trouvent. Elle a participé à des salons de l'emploi et à des journées carrières dans les écoles secondaires, les cégeps et les universités. Elle a aussi organisé des journées de promotion ponctuelles dans un centre de ski.
À Québec, 11 compagnies d'assurances ont mis leurs efforts en commun par l'intermédiaire du Centre de développement en assurances et services financiers pour mener une campagne de promotion sur les perspectives de carrière en assurances. La campagne se fera à la radio, sur le Web et par l'affichage dans des lieux publics et des abribus.
Mises bout à bout, ces actions génèrent des résultats. Aujourd'hui, une majorité de personnes (55 %) ont une opinion positive à l'égard de l'industrie de l'assurance de dommages. Il y a quatre ans, en 2006, la proportion était de 44 %, selon des sondages commandités par la Coalition.
Professeur au Conseil en assurances et en services financiers du Collège Montmorency, François Leduc estime que l'assurance de dommages a fait tourner le vent en sa faveur. " L'industrie a vu pointer l'iceberg de la relève. Non seulement l'industrie de l'assurance de dommages a évité la collision, mais elle a pris une longueur d'avance par rapport à l'assurance des personnes et aux services financiers ", dit-il.
Le royaume du démarchage
Il faut dire que l'assurance de dommages part de loin. " Notre milieu a toujours été perçu comme le royaume du porte-à-porte, constate Sylvain Simard, vice-président de la Coalition. Heureusement, l'image de l'industrie se transforme et elle continue de changer ", note M. Simard, vice-président, ventes et développement à La Capitale assurances générales.
Les enseignants spécialisés constatent également que les perceptions évoluent. " Au début des années 2000, les étudiants des écoles secondaires n'avaient aucun intérêt pour ce type de carrière. Ils considéraient l'assurance de dommages comme une condamnation à mort ! " raconte Hanan Smidi, enseignant au programme de Conseil en assurances et en services financiers au Cégep du Vieux Montréal.
Or, loin de régresser, l'enseignement collégial dans ce domaine a pris de l'ampleur. " En 2002, 11 cégeps offraient cet enseignement. En 2010, ils sont 26 ", dit Nina Tourigny, porte-parole de la Coalition. Toutefois, il reste encore du chemin à faire. Le sondage 2010 de la Coalition montre qu'une personne sur sept (14 %) croit toujours que le spécialiste de l'assurance de dommages passe ses journées à faire du porte-à-porte. " Il faut continuer à se battre contre les idées préconçues ", constate M. Simard.
5 350
Nombre de postes qui seront à pourvoir dans l'industrie de l'assurance de dommages d'ici la fin de 2012, soit 2 970 courtiers, 1 290 agents, 700 experts en règlement de sinistres et 390 souscripteurs.
Source : Coalition pour la promotion des professions en assurance de dommages
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