En 10 ans, Normandin a presque doublé son chiffre d'affaires, à 100 millions de dollars. Avec l'ajout constant d'un ou deux restaurants par année, la chaîne couvre un territoire de plus en plus vaste au Québec. Et son expansion n'est pas limitée à ces ouvertures.

«On se place pour répondre aux besoins alimentaires sous toutes leurs formes. On n'est pas agressifs [sic] dans notre développement, mais on n'est pas passifs», souligne Jean Julien, vice-président du marketing.

Pour répondre à une demande de la clientèle, Normandin a commencé à vendre ses sauces à spaghettis, pizzas et pâtés dans des comptoirs de prêt-à-emporter. Cette division représente 2 % du chiffre d'affaires de l'entreprise; une part appelée à augmenter.

Normandin a aussi des visées d'expansion en hôtellerie. Déjà propriétaire d'un hôtel sur la rue Bouvier, à Québec, il vient d'en acquérir un autre dans la Baie de Beauport, un Comfort Inn dont on changera le nom quand il sera rénové.

Normandin fonctionne selon un modèle totalement intégré. L'entreprise a sa division informatique, avec ses propres programmeurs, ainsi que sa division construction, qui comprend même les estimateurs. La rénovation de l'hôtel sera faite par son personnel.

«On contrôle absolument tous nos coûts et, à la fin, le rapport qualité-prix est un avantage pour nos clients», estime le vice-président exécutif, Daniel Labonté, un ancien dirigeant de Provigo.

Il ne faudrait pas se surprendre si Normandin faisait des acquisitions dans la fabrication alimentaire. L'entreprise ne vise pas la croissance à tout prix, elle y va prudemment, mais surveille les occasions.

«Au fil des ans, on a toujours été en mesure d'évoluer. Sans être chez les innovateurs, on est toujours sur la coche», estime Jean Julien, précisant s'être adapté aux besoins et désirs de sa clientèle en diversifiant les menus, en ouvrant des bars Normandin à certains endroits, ainsi que des salles de jeu dans les quartiers peuplés de familles.