Kimberly-Clark s'associe à Greenpeace pour redorer son image

Publié le 19/09/2009 à 00:00

Kimberly-Clark s'associe à Greenpeace pour redorer son image

Publié le 19/09/2009 à 00:00

" Kimberly-Clark renforce ses politiques environnementales et contribue à protéger les forêts de la planète. " Le titre du communiqué publié par Greenpeace Canada, en août, étonne.

Le groupe environnemental, reconnu pour ses critiques à l'égard des entreprises des pâtes et papiers, fait l'éloge des efforts du fabricant de Kleenex pour sauvegarder la forêt boréale. Le monde tourne-t-il à l'envers ?

Non, répond Mélissa Filion, coresponsable de la campagne Forêt de Greenpeace. Il s'agit de l'aboutissement de la campagne de boycottage que l'organisme mène depuis quatre ans contre Kimberly-Clark, dit-elle. " Il est normal qu'on souligne leurs efforts. Ce géant américain a accepté de ne plus acheter de pâte provenant de la forêt boréale du Canada à partir de 2012. "

Une entente de collaboration a été signée entre Kimberly-Clark et Greenpeace, mais Mme Filion refuse d'en révéler les détails. " Chose certaine, nous ne recevons pas d'argent. "

Certification recherchée

Ce partenariat ne surprend pas Patrick Beauduin, vice-président et chef de la création convergente de Cossette Communication. Il indique qu'une organisation environnementale jusqu'alors vue comme un " fauteur de troubles " est considérée comme l'équivalent d'une certification recherchée par les entreprises.

Il note que ce type de collaboration relève d'une stratégie de communication qui gagne en popularité. Les entreprises donnent ainsi du poids à leur démarche environnementale et sociale.

Par exemple, Procter & Gamble a développé un programme avec l'UNICEF afin d'offrir pour chaque couche Pampers vendue une dose de vaccin contre le tétanos.

Steven Guilbault, cofondateur et porte-parole d'Équiterre, connaît le phénomène. L'organisme a collaboré avec le Groupe Pages Jaunes pour élaborer son programme environnemental. Selon lui, ce type de collaboration est le signe d'un décloisonnement des milieux économiques et environnementaux.

" Pendant des années, les considérations économiques et environnementales ont été jugées incompatibles par plusieurs ", note l'ancien porte-parole québécois de Greenpeace Canada.

Toutefois, l'organisme court un risque en accolant son nom à une entreprise, car ses membres les plus radicaux peuvent y voir un désengagement, admet Mme Filion. " D'où l'importance de ne jamais relâcher la surveillance et de conserver notre indépendance. "

ulysse.bergeron@transcontinental.ca

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