Jeunes familles recherchées

Publié le 15/11/2008 à 00:00

Jeunes familles recherchées

Publié le 15/11/2008 à 00:00

Par Pierre Picard

Quand Marco et Nicole Giusti se sont installés à Granby en 2005 pour y travailler, ils se disaient qu'après tout Montréal n'était pas si loin et qu'ils pourraient y aller les fins de semaine. Or, ils passent tous leurs week-ends à Granby ! Le jeune couple a trouvé en Haute-Yamaska un milieu de vie des plus captivants.

" Granby n'est pas une banlieue. Elle offre tous les avantages d'une grande ville : des activités culturelles extrêmement variées, des installations sportives de premier plan et une véritable gastronomie. De plus, tout se trouve à moins de 10 minutes d'auto ", lance M. Giusti.

Ce jeune ingénieur, diplômé en génie industriel de l'École Polytechnique en 2004, est responsable des ventes pour Les fabricants de boyaux industriels Premier. Son père, Francesco, en est l'un des trois propriétaires.

" Nicole [que Marco a rencontrée à Regina] a appris le français et a trouvé très rapidement un emploi à Granby comme enseignante d'anglais. Elle a été vraiment bien accueillie par tout le monde ici ", souligne-t-il avec joie.

Mme Giusti a donné naissance, en septembre, aux jumelles Emma et Maria.

" Quel endroit magnifique pour y élever une famille en toute sécurité, souligne le nouveau père. Heureusement qu'il ne me faut que cinq minutes pour me rendre au travail, car les nuits sont actuellement plutôt courtes ! "

Des emplois à combler

La Haute-Yamaska souhaite attirer de nombreuses jeunes familles comme celle de Marco et Nicole. Car même si elle est en croissance, la population de la MRC prend de l'âge. De 2001 à 2006, la croissance des 55 à 64 ans a été de 34,3 % et celle des 65 ans et plus, de 20,4 %. À l'inverse, la population active des 30 à 44 ans a chuté de 9,3 % durant la même période.

La Haute-Yamaska prévoit avoir 2 000 postes à combler d'ici 2011. Pour y parvenir, le CLD reconduira sa campagne de recrutement de travailleurs intitulée, ironiquement, À l'envers du trafic.

" Nous voulons attirer les jeunes familles et faire savoir à tout le monde dans un rayon de 100 kilomètres autour de la Haute-Yamaska qu'il y a de l'emploi chez nous et une belle qualité de vie ", signale Paul Sarrazin, préfet de la MRC Haute-Yamaska.

Pour sa part, Benoit Cloutier, président de Capital et innovation de la Montestrie économique (CIME), fait savoir que le principal besoin se trouve surtout dans la main-d'oeuvre spécialisée, comme des électromécaniciens et des experts en outillage.

Poussé à fond par l'industrie manufacturière

Pour attirer des jeunes familles à venir s'y installer, la MRC Haute-Yamaska possède deux atouts de taille: une situation de plein emploi et un fort dynamisme entrepreneurial.

" Le secteur industriel emploie à lui seul plus de 15 000 personnes, précise Mario Limoges, directeur du CLD Haute-Yamaska. Au lieu de perdre des emplois, il en génère constamment. Des dizaines d'entreprises naissent à chaque année. "

Avec un taux de chômage de 5 % et 44 320 personnes en emploi en 2006, la situation s'est grandement améliorée depuis 2001, alors que seulement 39 805 personnes travaillaient et que le taux de chômage avait grimpé à 7 %.

" La MRC de la Haute-Yamaska est une véritable pépinière manufacturière, note Régis Martel, économiste à Emploi-Québec. Le secteur manufacturier génère à lui seul 33 % de tous les emplois.

" La Haute-Yamaska est une MRC à haut niveau de dynamisme entrepreneurial. On y retrouve une masse critique de 274 entreprises manufacturières ", ajoute-t-il.

De ce nombre, 50 entreprises oeuvrent dans les produits métalliques, 27 dans le caoutchouc et plastiques, 23 dans le meuble et 21 dans les aliments et boissons.

La fabrication de produits informatiques et électroniques est au coeur même de la production industrielle de la MRC Haute-Yamaska, avec ses 3 160 emplois, soit 7,9 % de tous les emplois de la MRC. Viennent ensuite les secteurs du caoutchouc et des plastiques avec 1 605 emplois (4,5 %), du matériel de transport avec 1 525 emplois (3,8 %) et des produits métalliques avec 1 250 emplois (3,1 %).

Christine Michaud, commissaire à l'industrie, explique que les entreprises manufacturières de la Haute-Yamaska ont réussi à relever le défi que représente la mondialisation des marchés.

" Nos entreprises se sont véritablement prises en main et ont misé sur l'innovation, ce qui les a rendues moins vulnérables face à la concurrence venant de partout. À titre d'exemple, elles ont amélioré leurs processus d'affaires, leurs délais de livraison et leurs procédés de production. Il y a vraiment un vent de dynamisme ", mentionne-t-elle.

De son côté, Marie Panneton, commissaire aux nouvelles entreprises, mentorat et projets de relève, signale une effervescence du démarrage d'entreprises. " Depuis 2004, 114 entreprises industrielles et agricoles ont été créées et 97 d'entre elles sont toujours actives. Le taux de survie de nos jeunes entreprises est très bon ", dit-elle.

dossiers@transcontinental.ca

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