Ils ont délaissé BlackBerry, mais la garde en haute estime

Publié le 26/10/2013 à 00:00

Ils ont délaissé BlackBerry, mais la garde en haute estime

Publié le 26/10/2013 à 00:00

Prathap James a quitté son poste de gestionnaire de projet chez BlackBerry en février pour fonder Nift avec deux anciens employés du géant déchu. Dans un café du centre-ville de Kitchener, au coeur de la région de Waterloo, les entrepreneurs nous ont fait part de leur expérience. Un témoignage d'autant plus intéressant que de nombreux employés de BlackBerry se retrouveront bientôt sans emploi.

Des 4 500 suppressions de postes annoncées en septembre par BlackBerry, de 2 000 à 3 000 toucheront des employés travaillant dans la municipalité de 129 000 résidents, selon Justin McFadden, directeur du développement économique de Waterloo.

Sans révéler le projet sur lequel il travaille, le trio de Nift nous a raconté dans quelles circonstances chacun a quitté BlackBerry/RIM. «C'était devenu un jeu. On savait que les mises à pied [avec compensation] s'en venaient, mais on ne savait pas quand elles arriveraient dans notre service. J'ai fini par m'adresser aux ressources humaines pour obtenir mon congédiement», dit Prathap James.

Joseph Chen, son associé, a lui aussi été mis à pied avec compensation. «Nous étions tous les trois engagés dans un projet tourné vers l'avenir, quelque chose de très significatif. S'il n'avait pas été suspendu, la décision de partir aurait été beaucoup plus difficile», explique Joseph Chen, qui s'était joint à RIM après lui avoir vendu sa start-up en 2000.

Steve Hanov est le seul du trio à être parti sans compensation. «Tu veux démissionner, mais il y a tellement de choses qui te retiennent [chez BlackBerry], parce qu'on est bien payé et que se lancer en affaires est un risque immense», soutient le développeur.

Selon les trois cofondateurs, alors que la première ronde de mises à pied a concerné les employés les moins performants, les rondes subséquentes ont touché ceux qui travaillaient aux projets les plus avant-gardistes. «Ils ont mis sur la glace les projets tournés vers le futur pour se recentrer autour de ce qui était au coeur de leurs activités actuelles», dit M. James, qui avait choisi de travailler chez BlackBerry parce qu'il souhaitait relever des défis et non peaufiner des produits existants.

Ils ont tourné la page

La plupart des entrepreneurs rencontrés à Waterloo ne sont pas d'anciens employés de BlackBerry, mais leur état d'esprit est au diapason des cofondateurs de Nift. En effet, ils ont tourné la page par rapport à BlackBerry, et une majorité d'entre eux ont échangé leur BlackBerry contre un autre téléphone.

La majorité des entrepreneurs technos de la région gardent, malgré tout, une grande estime pour les fondateurs de BlackBerry et leur immense apport dans la région. «BlackBerry est encore le champion local et le sera à jamais dans le souvenir des gens de Waterloo», estime d'ailleurs Joseph Chen.

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