Ils changent la vie de leurs étudiants

Publié le 16/10/2010 à 00:00

Ils changent la vie de leurs étudiants

Publié le 16/10/2010 à 00:00

Les besoins en personnel enseignant seront en croissance jusqu'en 2015 au Québec. Les carrières de l'enseignement ont donc de beaux jours devant elles. Mais qu'est-ce qui motive à choisir l'éducation ? Des professionnels du domaine nous parlent de leurs défis au quotidien.

Stéphane Paquin, un politologue féru d'économie

Professeur agrégé au Département de sciences politiques de l'Université de Sherbrooke depuis juin 2006, Stéphane Paquin a eu droit à une agrégation accélérée en 2009 en raison de son bon dossier de recherche. Mais trouver son boulot n'a pas été si facile. "J'ai déposé des demandes auprès de six universités différentes avant d'obtenir l'emploi à Sherbrooke", révèle-t-il.

Pourtant, le curriculum vitæ du professeur Paquin, qui est âgé de 37 ans, est bien garni. Il compte l'organisation de nombreux congrès internationaux, des bourses prestigieuses et une longue liste de publications à son actif.

"Je ne correspondais pas aux classifications classiques, explique-t-il. J'étais spécialisé dans deux champs différents, la politique canadienne et l'économie internationale. Pour certains, je n'étais un expert ni dans l'une ni dans l'autre de ces disciplines."

En effet, les demandes des départements sont très précises. On attend d'un spécialiste de l'économie chinoise qu'il maîtrise le mandarin, par exemple. Mais attention aux spécialisations obscures! Stéphane Paquin recommande aux étudiants au doctorat de prévoir leur thèse en fonction de la demande actuelle: "Un spécialiste de l'Indonésie aura beaucoup moins de chances de se trouver un emploi qu'un expert de la politique américaine, domaine dans lequel il y a plusieurs postes par université", signale-t-il.

L'offre et la demande

Aujourd'hui lui-même engagé dans le processus de sélection de son département, Stéphane Paquin constate une certaine inadéquation entre l'offre et la demande. "En sciences politiques, il y a environ six ou sept postes qui s'ouvrent par année. Or, au dernier concours, on a reçu une cinquantaine de candidatures. C'est beaucoup, mais rien comparé au Département d'économie."

Pourtant, ce n'est pas faute de besoins qu'on recrute peu. "Les postes ont tendance à disparaître lors des départs à la retraite, malgré qu'il y ait plus d'étudiants", déplore le professeur, dont l'un des défis est d'évoluer dans une faculté au budget restreint et centralisé. "Notre département est en surplus année après année, explique-t-il, mais notre croissance est freinée par les autres départements moins fortunés, comme l'histoire et la philo, car il y a un principe de péréquation entre les départements." Résultat, les profs de sciences politiques ont 35étudiants par classe, alors que ceux d'histoire et de philo en ont respectivement 12 et 6.

Ces petites frustrations n'empêchent par Stéphane Paquin d'aimer son emploi, bien qu'il ne dirait pas non si on lui offrait une chaire de recherche ailleurs. Comme 77,2% des professeurs d'université, selon un sondage de la Fédération québécoise des professeures et professeurs d'université, il tire une satisfaction élevée de son travail. "Au baccalauréat, je constate que je peux avoir un effet profond sur les étudiants lorsque je leur apprend quelque chose de nouveau. Aider les étudiants de maîtrise à cheminer, les voir donner leurs premières conférences et rédiger leurs premiers articles, c'est très gratifiant. "

dossiers@transcontinental.ca

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