Il y a une vie après Nokia

Publié le 04/08/2012 à 00:02, mis à jour le 04/08/2012 à 09:56

Il y a une vie après Nokia

Publié le 04/08/2012 à 00:02, mis à jour le 04/08/2012 à 09:56

Par Olivier Schmouker

Pétra Söderling est à la tête de Mobile Brain Bank. Photo : OSchmouker.

La Finlande connaît une recrudescence du nombre de jeunes pousses, un phénomène directement lié aux nombreux licenciements chez Nokia, géant national en difficulté.

Le Canadien Stephen Elop a supprimé quelque 40 000 postes chez Nokia depuis qu'il en est le pdg, soit depuis septembre 2010. C'est un peu plus du quart de l'effectif. Le coup est rude pour la Finlande, même si la grande majorité des compressions ont concerné l'étranger : la fermeture de l'usine de Salo, par exemple, est programmée pour la fin de l'année, si bien que la ville du sud-ouest du pays, qui croule déjà sous le nombre de chômeurs, s'interroge fortement sur son avenir économique.

Heureusement, certains, au lieu de se morfondre, voient plutôt là une occasion. «D'innombrables talents bénéficient maintenant de la plus grande liberté possible pour réaliser leurs rêves, au lieu de se contenter de travailler pour l'ex-numéro 1 mondial des cellulaires, dit Ismo Rantala, pdg de la Finnish Mobile Association. La Finlande compte aujourd'hui quelque 600 start-up toutes neuves, un nombre formidable pour un pays de 5,2 millions d'habitants.» Et parmi ces centaines de nouvelles entreprises, des dizaines sont issues des rangs de l'ancien fleuron national.

Un exemple : Mobile Brain Bank. Sa fondatrice, Petra Söderling, a travaillé pendant 12 ans chez Nokia et avait contribué, entre autres, à l'élaboration de Symbian, un système d'exploitation pour cellulaires. Elle a perdu son emploi l'an dernier. Parce que son poste devait être supprimé, mais aussi parce qu'elle a sauté sur une occasion en or.

«Des milliers de programmeurs de génie se retrouvaient sur le carreau, un peu partout dans le monde. En Finlande, en Angleterre, en Roumanie, aux États-Unis, en Inde, etc. J'ai eu l'idée de monter une banque de pigistes et de créer un site Web mettant en contact les entreprises désireuses d'avoir des applications mobiles et des programmeurs doués», dit-elle.

Cette idée, Mme Söderling l'a eue avant de perdre son emploi. Elle en a parlé à sa direction, mais Nokia ne s'y est pas intéressée. Quand elle a senti que son poste était en danger, elle a compris que le moment était venu pour elle de se lancer. Et son employeur l'a encouragée, en lui accordant du temps pour s'organiser et même en se portant garant de son emprunt bancaire.

À présent, les affaires roulent bien pour Mme Söderling. Sa banque de cerveaux contient plus de 2 500 programmeurs. Les entreprises se ruent sur ce moyen pratique et peu onéreux d'avoir des applications performantes. Et Mobile Brain Bank, qui prend une commission de 10 % sur chaque transaction, a récemment ouvert un bureau à New York pour se développer davantage.

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