Tout est réglé au quart de tour en Allemagne, des transports publics à l'urbanisme en passant par la production manufacturière. Et la lutte aux changements climatiques n'échappe pas à cette logique, même au niveau municipal.
À Hambourg, deuxième ville d'Allemagne pour la population (1,8 million d'habitants) et un des 16 Länders (l'équivalent des provinces au Canada), la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) relève du Centre de coordination des enjeux climatiques, une société d'État établie en 2007 et qui emploie 30 personnes.
" C'est un groupe de travail sur les changements climatiques ", souligne son directeur, Peter Lindlahr.
Hambourg investira 25 millions d'euros (40 millions de dollars canadiens) pour réduire ses émissions de GES. Objectif : abaisser les rejets de CO2 de près du tiers d'ici 2012 par rapport au niveau de 1990, et de 40 % d'ici 2020.
Comment ? En améliorant l'efficacité des bâtiments, en exploitant des sources d'énergie renouvelable et en réduisant la consommation de combustibles fossiles. Plusieurs projets ont déjà été réalisés. Des écoles sont équipées de panneaux solaires et la ville exploite neuf autobus roulant à l'hydrogène.
Le port fait des efforts
Même le port de Hambourg - le deuxième d'Europe après celui de Rotterdam, aux Pays-Bas - a adopté une stratégie pour diminuer son empreinte environnementale. Par exemple, il gère rigoureusement l'éclairage et les déplacements des véhicules sur le site et encourage l'utilisation de carburants moins polluants.
" Nous projetons aussi de fournir de l'électricité aux bateaux amarrés, ce qui leur permettrait d'éteindre leur moteur et de réduire leurs émissions polluantes ", dit Ina von Spies, porte-parole de HHLA, société qui gère le port.
Mais une grosse ombre vient assombrir ce tableau : en 2012, une nouvelle centrale au charbon de 840 mégawatts entrera en production sur le territoire de Hambourg, un projet prévu de longue date.