Faire avec et pour la nature

Publié le 07/05/2011 à 00:00

Faire avec et pour la nature

Publié le 07/05/2011 à 00:00

En novembre 2009, une partie de la rivière Rupert a été dérivée pour alimenter diverses centrales de la Baie-James. En vue d'atténuer les impacts de ces ouvrages sur l'environnement, la firme AECOM a eu pour mandat d'équiper six endroits stratégiques de seuils afin de maintenir le niveau de l'eau. Le chantier s'est étendu sur 314 km.

" Notre plus grand défi était d'intervenir en limitant la création d'autres impacts ", dit Jean- François Mercier, directeur de projet, hydroélectricité et barrages, chez AECOM. Pour y parvenir, la firme a fait appel à l'expertise de divers spécialistes.

" Il était très important, par exemple, de travailler avec des géologues et des biologistes, parce que la raison d'être de ces ouvrages était l'aspect environnemental, notamment le bien-être des poissons ", explique l'ingénieur.

Maintenir le niveau de la rivière

La façon la plus simple de procéder aurait consisté à réduire le débit et le niveau d'eau durant la construction. Cependant, afin de respecter l'environnement, la firme a plutôt choisi de construire des ouvrages temporaires pour maintenir le niveau de la rivière tout le long des travaux, sur les six chantiers en même temps.

Arrivée tôt dans le projet, l'équipe de Jean-François Mercier n'a pas hésité à chambouler les plans du client, la Société d'énergie de la Baie-James (SEBJ). Elle a privilégié l'enrochement au béton à certains endroits, une solution plus économique et plus respectueuse de l'environnement, tandis qu'elle a proposé des structures de béton préfabriqué à d'autres endroits, question de respecter l'échéancier.

Des mesures inégalées

" Il y a eu une grande évolution dans les manières de faire depuis la phase 1 de la Baie-James, observe l'ingénieur. Quand on présente nos réalisations à l'international, on constate que ces mesures d'atténuation sont inégalées. Aujourd'hui, on élabore les projets en se préoccupant de l'environnement dès le début. Mais cela ne s'est pas fait du jour au lendemain : de nouvelles préoccupations s'ajoutent à chaque projet. "

Dans le cas des six seuils réalisés par AECOM, tous les objectifs environnementaux ont été atteints, et même dépassés, ce qui a valu à ce projet un prix, catégorie Environnement, aux Grands Prix du génie-conseil québécois.

LE FACTEUR DE RÉUSSITE

" Quand on peut agir dès le départ du projet, on le planifie mieux, dit Jean-François Mercier. Nous nous sommes assurés que ce projet représenterait un défi personnel pour chacun des membres de l'équipe, explique-t-il. C'est ce qui a entraîné une forme de mentorat et permis de conserver le même noyau d'individus du début à la fin du projet. "

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