Et si le prix faisait foi de tout ?

Publié le 16/10/2010 à 00:00

Et si le prix faisait foi de tout ?

Publié le 16/10/2010 à 00:00

Par Alain Duhamel

" Le bas prix de la peinture recyclée a été un facteur clé dans l'acceptation de ce produit par les consommateurs ", affirme Alexandre Gauthier Marchand, directeur de la commercialisation de la Société Laurentide, propriétaire de la marque Boomerang depuis 2003. " Bien que la distribution fasse une meilleure place aux produits écologiques, il est bien plus difficile de les commercialiser si leur prix est plus élevé ", ajoute-t-il.

Prix plus bas équivaut-t-il à une qualité inférieure ? Le croire serait faux. La peinture revalorisée provient d'un mélange de toutes les qualités de peinture. " Sa qualité est comparable à la moyenne de ce que l'on trouve en magasin, puisqu'elle provient du marché lui-même ", ajoute-t-il.

Au printemps dernier, Peintures récupérées du Québec, une pionnière dans la revalorisation des restes de peinture, est devenue Laurentide re-sources, une filiale à part entière de la Société Laurentide, de Shawinigan.

Diversification de marchés

" Nous avons assuré la pérennité de l'entreprise, mais, au fil des ans, nous avons étendu son activité à d'autres produits tels les huiles usagées, les piles électriques et les ampoules fluocompactes ", dit Alexandre Gauthier Marchand, directeur de la commercialisation chez Laurentide. La nouvelle entité du groupe mauricien reste à Victoriaville, là où en 1989, un enseignant, Normand Maurice, avait lancé la première opération de récupération de la peinture au Centre de formation en entreprise de récupération. De projet d'économie sociale qu'elle était alors, la récupération de la peinture est devenue une entreprise de la nouvelle économie verte.

Un investissement de 5 millions

Laurentide a investi l'an dernier plus de 5 millions de dollars dans la modernisation et l'expansion de ses installations de Victoriaville, triplant la superficie de l'usine à 83 000 pi2. La PME emploie 110 personnes et fabrique des teintures, des vernis et des peintures sous sa propre marque ou pour la marque maison de Rona. L'an dernier, Boomrang a obtenu la certification EcoLogo d'Environnement Canada.

Elle revalorise environ 4 millions de litres de peinture qui lui viennent des collectes municipales et de plus de 1 100 dépôts de récupération du réseau Éco peinture, un organisme formé par les détaillants et les manufacturiers québécois de peinture.

Le plus grand défi de l'entreprise n'est pas le vert, mais le blanc... la couleur la plus demandée et la plus conservée par les consommateurs. " Les gens retournent les contenants de couleur, mais gardent les pots de blanc pour d'autres projets ", dit Alexandre Gauthier Marchand, de la Société Laurentide.

Laurentide aime explorer de nouveaux champs d'activité : l'an dernier, elle a scellé avec la Fédération québécoise des municipalités une entente pour la collecte des ampoules fluocompactes, un produit recyclable qui contient un peu de mercure. " Le projet est encore au stade embryonnaire ", précise M. Gauthier Marchand. La consommation des lampes fluocompactes devrait croître à compter de 2012, année où entrera en vigueur le programme canadien d'élimination progressive des ampoules incandescentes. " La récupération est toujours décalée ; elle reflète ce qui s'est passé auparavant dans le marché. "

dossiers@transcontinental.ca

À la une

Faut-il acheter présentement l'action de Nvidia?

Mis à jour il y a 56 minutes | Morningstar

Depuis son introduction en bourse en 1999, l’action de Nvidia a explosé de plus de 30 000%.

Quand l’IA prédit la démission des salariés

Il y a 14 minutes | AFP

L’outil analyse les données sur les anciens salariés qui ont quitté l’entreprise.

Alstom va vendre une partie de ses activités de signalisation en Amérique du Nord pour 630 millions d’euros

Il y a 45 minutes | AFP

Cette activité représente un chiffre d’affaires d’environ 300 millions d’euros pour Alstom,