Elle veille au bien-être de 3 500 locataires

Publié le 16/02/2013 à 00:00

Elle veille au bien-être de 3 500 locataires

Publié le 16/02/2013 à 00:00

Gérer une tour de bureaux de 51 étages sur 1,5 million de pieds carrés n'est pas de tout repos. C'est pourtant le défi quotidien de Catherine Schraenen, directrice du 1000, rue de la Gauchetière.

«Lorsque la salle des pompes a été inondée par des pluies diluviennes en mai, j'aurais pu me faire lancer des tomates à la figure. Mais les locataires se sont montrés très compréhensifs. La raison ? Nous avions instauré un programme de communication intense afin qu'ils ne se sentent pas abandonnés.»

Voilà le genre de défi qui attend Catherine Schraenen chaque jour. Elle est en première ligne lorsque survient une difficulté. «Je ne m'ennuie jamais ! confie-t-elle. Je peux préparer le 50e anniversaire, présenter un budget le lendemain et m'occuper d'une inondation à la suite de fortes pluies...» Cette diplômée en administration des affaires, option marketing, n'imagine plus sa vie sans cette tour qui domine le ciel de Montréal.

Une chef d'orchestre

Son premier défi consiste à développer et maintenir la notoriété de l'immeuble, tout en essayant de prévoir sans cesse les besoins des locataires, résume-t-elle.

Et ce n'est pas une mince affaire. Les tâches sont nombreuses. La gestionnaire supervise tous les aspects : du choix des locataires aux investissements à réaliser, en passant par les campagnes de publicité, l'entretien ou la sécurité du bâtiment. Un rôle qu'elle compare à celui d'un chef d'orchestre.

«La clé n'est pas d'être une spécialiste, mais de savoir s'entourer des bons joueurs pour s'approcher le plus possible de l'harmonie parfaite», glisse-t-elle.

La gestionnaire travaille au quotidien avec 25 employés de la société Ivanhoé Cambridge et plus d'une centaine de contractuels chargés de l'entretien, de la sécurité, du stationnement ou de l'aménagement des locaux.

Les défis se renouvellent sans cesse en gestion immobilière. La préoccupation verte a pris le devant de la scène depuis quelques années. «Il faut être à l'affût de tout ce qui se fait pour réduire l'empreinte écologique d'un bâtiment. Nos locataires y sont de plus en plus sensibilisés et possèdent souvent leurs propres programmes de recyclage ou de compostage à l'interne», assure la directrice.

Grâce à ses efforts, le 1000 de la Gauchetière a obtenu une double certification LEED et Boma Best, des distinctions qui soulignent l'excellence en gestion d'un immeuble. Une performance pour un immeuble qui vient de fêter ses 20 ans !

Remplacement des dispositifs d'éclairage, de la robinetterie et des toilettes en faveur de systèmes plus économes en énergie et en eau, instauration d'un programme de recyclage et de compostage à l'échelle du bâtiment : telles sont quelques-unes des mesures mises en place.

«Au total, on a investi des centaines de milliers de dollars dans les économies d'énergie. Mais il ne s'agit pas de se reposer sur ses lauriers, car les accréditations vertes doivent être renouvelées chaque année», rappelle la directrice.

Prévoir les besoins des locataires

Le gestionnaire immobilier doit aussi se montrer un habile négociateur. «On est constamment en contact avec les locataires, les courtiers, les prestataires ainsi que des partenaires institutionnels... Il faut donc posséder de bonnes compétences relationnelles», résume-t-elle.

Pour conserver ses locataires dans un univers très concurrentiel, la flexibilité est de mise. Les baux à long terme, s'ils restent fréquents, ne sont plus la panacée. «Nous devons nous adapter aux besoins de nos locataires en offrant par exemple des clauses d'expansion, des droits de premier refus ou des options de renouvellement», explique-t-elle.

Face à la concurrence que représentent les nouvelles constructions LEED ou BBC, les gestionnaires d'immeubles plus anciens doivent se montrer créatifs pour attirer des locataires de prestige.

«Nous développons sans cesse de nouveaux services, comme une messagerie privée, un gym ou un centre d'appel destiné à nos locataires. Nous avons aussi installé une génératrice qui permet aux serveurs informatiques des locataires de continuer à fonctionner en cas de coupure de courant», détaille Catherine Schraenen.

Résultat ? Le 1000 de la Gauchetière affiche actuellement un taux d'occupation de 94 à 95 %. Et on prévoit déjà de nouveaux travaux pour conserver sa position. En projet : un nouveau hall d'entrée et une signalétique plus lumineuse. Histoire d'être encore plus moderne.

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