Du neuf avec du vieux pour séduire les jeunes

Publié le 07/08/2010 à 00:00

Du neuf avec du vieux pour séduire les jeunes

Publié le 07/08/2010 à 00:00

Par Claudine Hébert

Le tourisme, moteur économique

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L'industrie touristique est un dénominateur commun des régions du Québec. Les attractions québécoises - dont celles que nous vous présentons - génèrent d'importantes retombées économiques.

Preuve que le facteur "eau" est indissociable de la réussite d'une attraction touristique au Québec, le Village québécois d'antan de Drummondville, qui accueille chaque année 100 000 visiteurs, se dotera d'une section rafraîchissante dès la saison prochaine.

Ce musée à ciel ouvert, créé en 1977 de toutes pièces par l'historien Claude Verrier, à l'aide d'une quarantaine de résidences authentiques datant de 1810 à 1910 et d'une vingtaine de bâtiments reconstitués, souhaite rajeunir sa clientèle, dont la moyenne d'âge excède les 50 ans.

"En attirant davantage de jeunes familles, on espère franchir de nouveau le cap des 125 000 visiteurs atteint à la fin des années 1980", dit Michel Lapierre, directeur général du Village québécois d'antan depuis mai dernier.

De 1984 à 1992, le Village servait de lieu de tournage de la série télévisée Entre chien et loup.

Évalué à 1,2 million de dollars, le futur projet de jeux d'eau s'inspire de la formule retenue au Zoo de Toronto : il sera aménagé en retrait, sur l'emplacement d'un ancien stationnement.

Un concept qui évitera les anachronismes

L'organisme veut éviter tout anachronisme avec son produit qui représente le Québec du 19e siècle. Même si le concept final ne sera pas divulgué avant la fin août, aucune piscine ni bassin d'eau ou glissade ne fait partie du projet. Le Village ne veut pas jouer dans les plates-bandes de ses voisins (le Zoo de Granby et le parc aquatique de Ski Bromont).

"De plus, notre budget annuel de 2,5 millions de dollars ne nous permet pas l'embauche de sauveteurs", concède M. Lapierre.

À ce sujet, le conseil d'administration du Village, qui compte trois comptables, veille scrupuleusement sur les finances de l'organisme sans but lucratif.

Des revenus principalement constitués des recettes de la billetterie (750 000 $) et de la vente de nourriture dans les restaurants et les boutiques (1 million) sur le site. L'organisme complète son budget par des revenus de location et quelque 200 000 $ de subventions annuelles, dont 150 000 $ proviennent de la Ville de Drummondville. Tourisme Drummond évalue à 7 millions de dollars les retombées touristiques générées par le Village dans l'ensemble de la région.

Le nouveau parc aquatique, ainsi que les 2,2 millions dépensés pour la rénovation de bâtiments et l'aménagement de nouveaux sentiers depuis 2008, représentent les premiers investissements majeurs dont bénéficie le Village depuis sa création.

De l'aide de Développement économique Canada

La gestion serrée de l'organisme - il a cumulé un bénéfice de 600 000 $ depuis 10 ans - a motivé Développement économique Canada à fournir la moitié des quelque 3,5 millions de dollars de la cure de rajeunissement du Village, souligne Sonia Thibault, présidente du conseil d'administration du Village.

Mme Thibault, qui a de jeunes enfants, est convaincue que le salut du Village repose sur l'aménagement d'infrastructures aquatiques. "Ce produit incitera les familles à prolonger leur visite au Village, voire y revenir au cours de l'été", croit-elle. La clientèle est composée à 98 % de Québécois.

Prolonger les heures d'ouverture

Depuis son creux historique de 1994, année il a accueilli 58 500 visiteurs, le Village multiplie les solutions pour maintenir son achalandage à 100 000 personnes.

Ouverte tous les jours du 1er juin jusqu'à la fête du Travail, l'attraction accueille désormais le public à d'autres périodes de l'année. Outre le temps des sucres, qu'on souligne depuis 1997, l'Halloween et le temps des Fêtes sont célébrés depuis cinq ans. S'ajoutent les réceptions de famille et d'employés qui se déroulent pendant la saison morte.

lesaffaires.redaction@transcontinental.ca

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