Devenir un pro du travail en équipe

Publié le 09/02/2013 à 00:00

Devenir un pro du travail en équipe

Publié le 09/02/2013 à 00:00

Il y a moyen d'améliorer ses compétences pour gérer le travail en équipe. Voici des formations courtes qui vous aideront à devenir un meilleur chef d'orchestre.

DEVENIR PLUS EFFICACE

Rouge, jaune, vert et bleu... Dans la formation Gestionnaires efficaces, dispensée par le service de formation continue des cégeps Marie-Victorin, de Saint-Laurent et du Collège Montmorency, on associera une couleur à votre profil de gestionnaire, selon vos habiletés sociales.

Geneviève Brouillette, conseillère en formation au Service aux entreprises du Cégep de Saint-Laurent, était la première étonnée de se reconnaître dans la couleur du profil qu'on lui a assignée. Mais surtout, la formation lui a permis d'entamer une réflexion sur ses forces et ses faiblesses et sur sa façon de communiquer. Le but : amener les personnes occupant un poste d'autorité à mieux gérer les interactions au sein d'une équipe.

Cette formation, offerte à Montréal et à Laval, est étalée sur six mois, à raison d'un jour par mois. «C'est un gros avantage, selon nos participants, parce que cela demande un engagement à moyen terme, qui n'est pas trop exigeant», explique Geneviève Brouillette.

Chaque journée est consacrée à un thème particulier : la communication, le travail d'équipe, le leadership, etc. Les participants bénéficient aussi de 12 heures de coaching au cours desquelles ils peuvent poser des questions sur la mise en pratique des éléments de formation dans leur milieu de travail. Cette formation est aussi proposée selon la formule sur mesure, en entreprise.

SAVOIR MENER DES CONVERSATIONS DIFFICILES

Commenter la performance d'un collègue, renvoyer quelqu'un ou s'excuser lorsqu'on a fait une erreur... Certaines discussions se révèlent parfois délicates. La firme de coaching et de consultation Audacium a mis au point une formation pour relever le défi avec succès.

«Cette formation s'adresse aux cadres, mais elle ne concerne pas que les conversations avec les employés. Elle apprend aussi aux cadres à communiquer de façon constructive leurs désaccords avec la direction ou à s'exprimer devant un comité de gestion», dit Martin Proulx, fondateur d'Audacium.

Selon le consultant, les gestionnaires évitent le plus souvent les conversations difficiles, et lorsqu'ils prennent enfin leur courage à deux mains pour le faire, ils sont souvent mal préparés.

«Quand on est stressé par une conversation, tout ce qu'on souhaite est de faire passer notre point de vue. Notre niveau d'écoute diminue, la conversation devient unidirectionnelle, l'interlocuteur ne se sent pas écouté ni respecté», constate Martin Proulx. Conséquence : une détérioration du climat au sein de l'équipe.

La formation, offerte à Montréal et à Québec, repose sur le partage des expériences personnelles des participants. Des extraits vidéo permettent d'approfondir la compréhension des interactions qui se produisent lors d'une conversation difficile. Cette toute nouvelle formation d'une journée comprend aussi deux séances de coaching téléphonique de 30 minutes.

ÊTRE LEADER PLUTÔT QUE BOSS

Qu'adviendrait-il si, au lieu de mobiliser 10 individus, vous aviez à mobiliser une équipe ? «Le gestionnaire a beaucoup plus de temps pour s'occuper de ce qui requiert vraiment son expertise lorsqu'il n'a pas à gérer individuellement les membres de son équipe», estime Julien Naud, responsable de la formation Gestion des équipes de travail offerte par l'Université Laval.

Le formateur amène les gestionnaires à s'interroger sur le degré de maturité au travail de chacun des membres de leur équipe. «C'est important d'évaluer chacun des employés pour cibler les piliers et leur confier les plus grandes responsabilités», dit-il. Le gestionnaire apprendra donc à prendre sa place, mais pas toute la place, et se mettra en mode leadership plutôt qu'en mode directif.

«Après ça, l'équipe finit par gérer elle-même les membres moins motivés, parce que les pressions viennent des pairs et non du patron. C'est comme si vous aviez un employé de plus : l'équipe !» dit Julien Naud.

Cette formation pratique de deux jours, offerte à Québec et à Montréal, fonctionne en mode interactif. Les gestionnaires sont appelés à présenter leurs difficultés, qui sont ensuite analysées. Elle s'adresse aux gestionnaires de tous niveaux et aux membres de la haute direction.

BRISER LES CLOISONS POUR ÉVITER LE CHAOS

Dépassement de coûts, non-respect des échéanciers : voilà ce qui arrive aux organisations qui n'ont pas l'habitude de gérer par projets, selon Benoît Lalonde, formateur à l'ESG UQAM et président de la section montréalaise du Project Management Institute. Pour pallier ce chaos, de plus en plus d'organisations s'inspirent des Ubisoft, Moment Factory et Sid Lee de ce monde en apprenant à gérer par projets plutôt que par opérations.

«Pour y arriver, nous brisons les cloisons, nous amenons les cadres à se donner une vision commune et nous donnons aux membres d'une équipe un langage commun. C'est la base du travail d'équipe», explique Benoît Lalonde.

Cette formation répartie en six modules étalés sur deux à trois mois est offerte, à la demande des organisations, aux membres d'une même équipe. «Cela permet d'implanter une véritable culture de gestion de projets au sein de la formation», croit France Maltais, directrice du centre de perfectionnement de l'ESG UQAM.

Elle s'adresse aussi aux cadres qui fonctionnent déjà par gestion de projets. «C'est important de savoir quel projet prioriser et quelles forces mettre en avant pour y arriver», explique Benoît Lalonde.

SURVIVRE AU 360O

Êtes-vous prêt à vous faire dire vos quatre vérités par votre équipe ? C'est ce que propose la formation Le 360o donnée à HEC Montréal. Vos patrons, vos collègues et vos subordonnés vous donneront l'heure juste quant à votre style de gestion en remplissant un formulaire confidentiel de 84 questions couvrant 22 aspects de votre personnalité...

Cette technique utilisée depuis une vingtaine d'années a beaucoup évolué au fil des ans. «Jadis, le gestionnaire exécutait. Aujourd'hui, on s'attend à ce qu'il apporte une vision, qu'il suscite l'adhésion et qu'il bâtisse le fonctionnement par équipes», explique Eugène Roditi, seul coach certifié pour offrir cette formation au Québec.

Étalée sur deux jours, elle vise à interpréter le profil qui ressort des différents points de vue et à isoler une priorité de développement afin de passer à l'action. À la fin de la formation, chacun des participants doit avoir interprété son profil, isolé ses défis et bâti un plan d'action.

«Le but n'est pas de juger le gestionnaire sur ses forces et ses faiblesses, car une force peut devenir une faiblesse si elle est trop présente», précise Eugène Roditi.

À la une

Bourse: Wall Street termine en hausse

Mis à jour à 18:06 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto a pris plus de 100 points mardi.

Tesla: chute de 55% du bénéfice net au 1T

16:38 | AFP

Les ventes de véhicules électriques toujours «sous pression», dit le groupe.

À surveiller: Metro, Gildan et American Express

Que faire avec les titres de Metro, Gildan et American Express? Voici des recommandations d'analystes.