Grâce à des recherches effectuées dans le cadre d'un réseau thématique mis sur pied par le Fonds de recherche en santé du Québec (FQRS), trois inventeurs s'apprêtent à commercialiser un appareil médical.
Deux d'entre eux sont de l'Université de Montréal et le troisième, de l'Université McGill. Ensemble, dans le cadre du réseau du FRQS sur la réadaptation, ils ont développé un appareil portatif de mesure de la spasticité, un syndrome neurologique qui touche les patients souffrant de maladies cérébrales ou de sclérose en plaques, entre autres.
Cet exemple illustre le type de succès escomptés lors de la création de réseaux thématiques au FRSQ, indique le nouveau pdg de ce fonds subventionnaire, Yves Joanette.
" Les réseaux thématiques sont une des forces du Québec, explique-t-il. Nous prenons les meilleurs chercheurs universitaires du Québec, nous les rassemblons et pour qu'ils travaillent par-delà les limites institutionnelles et qu'ils déterminent eux-mêmes les domaines porteurs à explorer ", indique-t-il.
" Ces chercheurs ont appris à travailler ensemble ", ajoute-t-il. Ils travaillent aussi avec des partenaires privés, comme c'est le cas dans le réseau sur la douleur, où deux société pharmaceutiques collaborent aux recherches. Le Québec compte 18 réseaux thématiques. Le plus récent porte sur la bioimagerie. L'idée, poursuit Yves Joanette, est de faciliter les collaborations interdisciplinaires.
Réseau internationaux
Depuis son arrivée en poste, Yves Joanette intensifie le positionnement des chercheurs québécois à l'international. Le FRSQ vient de se joindre au réseau européen d'organismes subventionnaires appelé European Research Area Network (ERA-NET-NEURON), qui lui permettra de participer à des appels de propositions conjoints dans le domaine des neurosciences et de la santé mentale. Le but de ces réseaux est de se regrouper afin de financer des projets de recherche et de propulser nos chercheurs sur la scène européenne, indique M. Joanette. C'est la première fois qu'un fonds québécois est intégré à un réseau ERA-NET. De plus, des chercheurs québécois se sont joints à un réseau européen sur le vieillissement, le ERA-Age.
