Des incubateurs pour aider à la mise en production

Publié le 14/09/2013 à 00:00, mis à jour le 12/09/2013 à 10:13

Des incubateurs pour aider à la mise en production

Publié le 14/09/2013 à 00:00, mis à jour le 12/09/2013 à 10:13

Entre l'idéation et la fabrication, il y a bien des étapes à franchir. Les entrepreneurs peuvent maintenant compter sur des incubateurs d'un nouveau genre pour les guider sur ce parcours.

Marc Lallemand, un ingénieur en mécanique originaire de Montréal, a cofondé le Berlin Hardware Accelerator, en Allemagne. «Il y a beaucoup de start-ups qui arrivent avec de bonnes idées et qui réussissent à les financer grâce aux Kickstarter de ce monde, mais elles se heurtent souvent à un mur à l'étape de la production», explique-t-il. En effet, pas moins de 75 % des campagnes classées dans les catégories design et techno sur Kickstarter ne respectent pas la date de livraison prévue, selon une étude d'Ethan Mollick, de l'université de Pennsylvanie.

Le Berlin Hardware Accelerator, qui a présenté sa première cohorte d'entrepreneurs le 5 septembre, vise à donner les outils nécessaires pour éviter pareille situation. Outre la formation, l'un des principaux attraits du programme de deux mois est qu'il offre un accès privilégié aux usines. «On a un réseau en Allemagne où on peut faire de petits volumes de production à des prix qui sont plus bas que ce qu'on paierait en Asie», explique Marc Lallemand.

L'expertise est en Chine

Le secteur manufacturier allemand, qui est un des plus vigoureux en Occident, constitue une exception. Les grands fabricants de matériel électronique ont massivement délocalisé leur production, de sorte que l'expertise et la capacité manufacturière sont aujourd'hui concentrées en Chine. C'est pourquoi les incubateurs qui ont précédé le Berlin Hardware Accelerator se sont tournés vers la Chine.

Le premier incubateur du genre, HAXLR8R, mis sur pied en 2011 par le Français Cyril Ebersweiler, se déroule d'ailleurs entre San Francisco et Shenzhen, la capitale chinoise des usines de produits électroniques. Chaque année, l'incubateur initie 20 entreprises en démarrage aux processus manufacturiers. «Nous ne sommes pas en Chine en raison des coûts de production, mais parce que c'est là qu'on trouve l'expertise et les fournisseurs de composants», explique M. Ebersweiler.

Tandis que les Microsoft et Apple font fabriquer leurs produits par des mastodontes, qui prennent en charge le processus de A à Z, les start-ups doivent trouver de plus petites usines, qui ne font pas tout sous leur toit.

Du reste, Cyril Ebersweiler fait valoir qu'en travaillant directement avec chacun de leurs fournisseurs, les entrepreneurs peuvent obtenir de meilleurs prix, tout en exerçant un contrôle accru. «Pour nous, c'est essentiel que les entrepreneurs se familiarisent avec toutes les facettes de la chaîne de production», explique M. Ebersweiler.

Partenaires plutôt que fournisseurs

Lorsqu'une start-up approche une usine, le rapport de force est rarement en sa faveur. Si certaines usines chinoises sont aujourd'hui disposées à effectuer de plus petits volumes de production, elles le font habituellement dans une perspective d'investissement.

«Si tu peux convaincre les directeurs d'une usine que tu pourras vendre 100 000 unités de ton produit, ils vont accepter de faire un petit volume initial», explique l'entrepreneur montréalais Simon Tian, pdg de Neptune Computers. M. Tian est resté en Chine pendant deux mois cet été afin d'y préparer la chaîne de production de la Neptune Pine, une montre intelligente. De retour à Montréal, le pdg s'en remet à ses quatre gestionnaires de projets établis en Chine pour veiller au grain.

Simon Tian, qui parle couramment mandarin, s'est occupé lui même de choisir et de négocier avec ses fournisseurs chinois. Les jeunes entreprises incubées par HAXLR8R, quant à elles, bénéficient du réseau de relations de l'incubateur, de même que de sa crédibilité auprès des usines.

julien.brault@tc.tc

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