Au Sud, nous allons finir par devenir jaloux. En vérité, tout le monde devrait se réjouir des milliards d'investissements qui pleuvent sur le Nord du Québec. Déjà, l'effervescence se fait sentir, de Val-d'Or à Sept-Îles. Et même si les régions plus au sud recevront une partie des retombées, on aimerait voir l'économie s'activer également de Valleyfield à Gaspé, en passant par Montréal, Québec et partout où il faut reprendre des forces. De là cette idée que lance Les Affaires : un Plan Sud, avec des mesures concrètes.
Dans mon blogue sur LesAffaires.com, je vous ai invités, vous, lecteurs, à y aller de vos suggestions pour dynamiser l'économie québécoise. Vous en avez envoyé beaucoup, de tous genres. Voici quelques extraits de certaines d'entre elles, regroupés en quatre grandes sections.
Sur les ressources naturelles
"L'urgence de commercialiser nos idées innovatrices ici... pas en Chine, en Inde ou ailleurs. Cessez de brader nos idées et nos ressources naturelles et profitez de la prospérité ainsi créée pour faire plus de R-D appliquée."
- JPTZ
"Je crois que le Sud devrait miser sur la transformation des matières premières extraites du Nord. Pourquoi ne pas tabler sur la transformation de nos ressources naturelles (aluminium, fer, acier, or) ? Favoriser et inciter les PME à concevoir des produits à partir de seulement 10 % de nos ressources naturelles serait très bénéfique pour le Québec [...] En plus, notre énergie est abondante et peu coûteuse !"
- TiDric
Sur le transport
"Ils ont développé de beaux systèmes de transport incitatif vers Montréal par des trains de banlieue. Ces trains sont une réussite, mais tous utilisent le diesel. Il est grand temps d'installer des portiques pour supporter des câbles électriques et de faire l'achat de locomotives électriques, nous qui avons l'électricité à bon marché."
- Travailleur
"Je pense qu'un projet d'avenir structurant et exportable serait la mise en route d'un projet-pilote de monorail électrique à moteurs-roues entre Boucherville et Candiac suspendu à 15 mètres au milieu de la 132 [...] Ensuite, construire un monorail semblable sur l'estacade au-dessus de la voie maritime entre le centre-ville de Montréal et l'A-30, près du Quartier Dix30. Ensuite, ce projet aura convaincu le monde entier... et on aura une éclosion de projets."
- JPTZ
Sur la gestion et l'administration
"Changer la loi des appels d'offres ; arrêter de prendre le plus bas soumissionnaire et choisir celui qui offre le meilleur rapport qualité-prix, peu importe la technologie utilisée (pas nécessairement la moins chère). Si on pouvait faire des ouvrages publics qui durent un peu plus longtemps, mais qui coûtent un peu plus cher, ce serait bénéfique."
- vormiet
"Éliminer au moins 75 % des crédits d'impôt aux entreprises, mais diminuer également les impôts des sociétés de 5 %. L'État ne peut pas créer de richesse, alors qu'il s'enlève du chemin [....] Le plan, c'est qu'il faut moins de plans. Moins de programmes, moins de crédits, moins d'administration. Plus de temps, plus de ressources, plus de simplicité pour exploiter de vraies entreprises."
- ABC
Sur l'entrepreneuriat et l'innovation
"Nous entendons dire depuis plusieurs années que nos entreprises ne trouveront pas d'acheteurs avec la vague de baby-boomers qui partiront à la retraite [...] Il faut au Québec un incitatif majeur ou un plan de rachat concret pour que les jeunes ou ceux qui désirent se lancer en affaires soient capables d'investir dans une de ces entreprises."
- ser7314
"Créer des incitatifs pour l'entreprise privée afin qu'elle accorde davantage de capitaux pour la formation et la R-D. L'innovation repose sur le savoir ; or, ce n'est pas ça qui manque au Québec. Ce qui manque, c'est une volonté des entreprises d'innover, et très peu d'incitatifs existent dans ce sens..."
- mario.lalonde
Voilà pour ce condensé. L'exercice ne fait que commencer. Du choc des idées naît la lumière, paraît-il. Mais au départ, il faut au moins des idées. Merci de nous avoir soumis les vôtres. Peut-être vont-elles participer à la prospérité future du Québec...
DE MON BLOGUE
Livraison du courrier
Le déclin des Postes
Postes Canada est à court de munitions. On a beau réduire le service, les finances se détériorent et vont probablement continuer de se détériorer. Mais ses soucis ne sont rien quand on les compare à ceux qui assaillent l'US Postal Service. Il coule dans l'encre rouge à un point tel que ses dirigeants pensent être forcés d'éliminer 120 000 emplois au cours des 10 prochaines années.
Vos réactions
"L'année passée, Postes Canada a aussi fait de beaux profits. Elle ne distribue pas juste du courrier, mais aussi de la marchandise à un grand nombre d'entreprises et de particuliers. Parmi les personnes qui achètent sur eBay, Amazon, etc., plusieurs expédient leurs produits par Postes Canada [...] Si UPS est profitable, pourquoi Postes Canada ne le serait pas ?"
-SB
"Le problème, c'est de s'ajuster à de nouvelles réalités. Des milliers de téléphonistes ont perdu leur emploi quand les compagnies de téléphone ont choisi les standards automatisés."
-VoxR
"Si les dirigeants de Postes Canada n'avaient pas déclenché de lock-out et avaient négocié, comme toutes les bonnes entreprises, il n'y aurait pas de déficit. De plus, la société n'arrête pas d'investir dans de nouvelles méthodes de livraison, et ça aussi, ça coûte cher."
-Sly13
rene.vezina@transcontinental.ca
blogue > www.lesaffaires.com/rene-vezina
