Des écoles de langues réclament une meilleure structure

Publié le 22/05/2010 à 00:00

Des écoles de langues réclament une meilleure structure

Publié le 22/05/2010 à 00:00

Par Claudine Hébert

Vos employés sont-ils satisfaits des cours de langue qu'ils suivent ? Ont-ils progressé à la suite de leur session ? L'école a-t-elle répondu à leurs attentes et aux besoins de votre entreprise ? Un conseil, voyez-y de plus près.

Plusieurs se questionnent sur l'efficacité de certaines écoles. À commencer par Guylaine Chevanel, qui a été propriétaire de la Maison des Langues, à Québec, pendant plus de 25 ans. « Avec toutes les plaintes que j'entends a u sein de la communauté d'affaires de Québec, à peine 3 personnes sur 10 obtiendraient satisfaction lors de leurs cours de langue », soutient-elle.

Cette professeure d'anglais langue seconde attribue, en partie, le faible taux de satisfaction à la Loi favorisant le développement et la reconnaissance des compétences de la main-d'oeuvre au Québec en vigueur depuis 1995. Cette loi, rappelons-le, oblige toutes les entreprises ayant une masse salariale de plus de un million de dollars à investir l'équivalent d'au moins 1 % dans des activités de formation au cours d'une même année civile, a fait décupler le nombre d'écoles de langues. « Juste à Québec, le nombre d'institutions est passé de 6 à plus de 40 en moins de 20 ans. Et il y a eu jusqu'à 60 écoles à la fin des années 1990 », rapporte Mme Chevanel.

L'arrivée de ces nouvelles écoles, qui ne sont régies par aucune certification, et la multiplication des appels d'offres des entreprises davantage guidées par un prix que par leurs véritables besoins en matière de langue, sont les deux principales sources de frustration et de déception de la clientèle.

Des cours personnalisés

L'insatisfaction de la communauté d'affaires est à l'origine du récent changement de carrière de Guylaine Chevanel qui préfère maintenant jouer un rôle de consultante indépendante en services de langues pour guider de façon plus éclairée les entreprises dans leur choix d'institutions.

Sans être aussi pessimiste, Nicolas Sleeth, vice-président chez Berlitz Canada, n'est pas surpris de la situation. « On assiste depuis cinq ans à un changement dans notre marché. La clientèle d'affaires, qui a franchi le statut de débutant, exige désormais des cours et des programmes spécifiques liés à ses secteurs. Offrir la matière de base à prix réduit, comme le font de nombreuses écoles improvisées, a peutêtre fonctionné au début. Aujourd'hui, ça ne suffit plus », explique-t-il.

Le directeur général de Langues Canada, Gonzalo Peralta, est du même avis. Le marketing et la promotion de plusieurs écoles allèguent que leurs cours partiels suffisent pour apprendre une langue. « À tort, les clients croient encore qu'une session, à raison de une à deux séances par semaine, suffit pour devenir bilingue. Dans leur cas, une complète immersion serait beaucoup plus judicieuse », dit-il

Un besoin de certification

Bien au fait de la situation, Louise Charest, propriétaire de l'École de L'Estrie en affaires depuis 1986, est de celle qui réclame, auprès de l'Association de l'Industrie de la langue (AILIA), une formule structurée pour séparer le bon grain de l'ivraie. À l'instar de Langues Canada, qui s'est dotée d'un système d'accréditation protégeant les étudiants étrangers venus apprendre l'anglais et le français au Canada, Mme Charest souhaite voir naître une formule structurée similaire pour les écoles qui s'adressent à la clientèle locale, principalement composée de gens d'affaires.

En attendant, certains outils viennent en aide aux entreprises qui souhaitent assurer un bon rendement de leur investissement en matière de cours de langues. La Chambre de commerce de Québec, en collaboration avec Québec Multilingues, a créé un mini-guide pour éclairer les entreprises dans leurs achats de produits et services langagiers auquel Guylaine Chevanel a participé.

dossiers@transcontinental.ca

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