De l'artisanat à la gastronomie moderne

Publié le 22/06/2013 à 00:00

De l'artisanat à la gastronomie moderne

Publié le 22/06/2013 à 00:00

Steeve Wadohandik Gros-Louis a la bosse des affaires. Issu d'une famille d'entrepreneurs originaires de la région de Wendake, il a repris la société de son père, Raquettes et artisanat Gros-Louis, avant de créer l'atelier Onhara aux côtés de sa soeur, puis le restaurant Sagamité avec sa femme. Il est également propriétaire de plusieurs bâtiments dans le Vieux-Wendake.

«C'est mon inspiration qui me fait vivre depuis 25 ans», résume-t-il. Il a eu l'idée de créer en 1999 un restaurant où il pourrait faire découvrir la gastronomie traditionnelle.

Il se heurte toutefois rapidement au problème du financement. «Je suis arrivé devant les banquiers en cumulant les difficultés : non seulement j'étais un autochtone, mais je voulais faire de la restauration, et sur une réserve !» se souvient-il.

Il choisit donc de développer sa société par étapes. Il commence en 1999 avec un prêt de la Société de crédit commercial autochtone (SOCCA), pour un investissement de près de 300 000 $, dont près de 175 000 $ en apport personnel.

Une cuisine évolutive

Cinq ans plus tard, il frappe à la porte du gouvernement du Québec pour solliciter un prêt aux petites entreprises de 200 000 $ afin d'agrandir son restaurant.

Après avoir démarré avec une quinzaine d'employés en haute saison, dont la moitié est autochtone, Steeve Wadohandik Gros-Louis a rapidement triplé la taille de son entreprise, qui emploie désormais 45 personnes en haute saison. «Seul un tiers du personnel est issu des Premières Nations, car l'hôtellerie ne fait pas partie des métiers que les jeunes de notre communauté choisissent d'apprendre», déplore-t-il.

Dans sa cuisine, le fondateur de Sagamité a choisi de travailler avec un chef québécois, Steve Bissonnette. «L'un de nos défis est de proposer une cuisine évolutive, qui marie les recettes de grand-mère à la cuisine d'aujourd'hui», résume-t-il. Aujourd'hui, le pari semble réussi : le restaurant a doublé son chiffre d'affaires à la suite de son agrandissement, en 2004. «Nous avons connu une baisse entre 2009 et 2010, mais nous sommes de nouveau en progression», dit le fondateur. Sa clientèle, en majorité québécoise, est aussi composée de touristes européens.

Le restaurant Sagamité compte s'offrir une troisième phase d'expansion d'ici l'an prochain, avec la création d'un bar et de deux salons supplémentaires à l'étage. «Nous sommes encore à la recherche de financement, puisque cela représente près de 600 000 $ d'investissements», précise M. Wadohandik Gros-Louis.

À la une

Il faut concentrer les investissements en R-D, dit le Conseil de l’innovation du Québec

Il y a 32 minutes | Emmanuel Martinez

L’État devrait davantage concentrer les investissements en R-D dans certains secteurs, selon le Conseil de l’innovation.

1T: Meta dépasse les attentes avec 12,4G$US de profits

16:31 | AFP

Le marché est enthousiasmé par les perspectives du groupe américain dans l'IA.

1T: Rogers annonce une chute de 50% de son bénéfice

Mis à jour à 13:45 | La Presse Canadienne

L'entreprise a dû faire face à des coûts plus élevés liés à ses efforts d'acquisition et de restructuration de Shaw.