« Pourquoi en avoir plus ? » répond sans hésiter Gilles Lachance, lorsqu'on le questionne sur le fait que seulement cinq personnes siègent au conseil d'administration de Colabor. À voir le profil de ces administrateurs, on peut le comprendre.

Président du conseil, Jacques Landreville a fait plusieurs acquisitions alors qu'il dirigeait Uni-Sélect, de 1991 à 2007. De plus, le distributeur de pièces automobiles a un modèle d'entreprise qui s'approche de celui de Colabor, en comprenant des achats groupés et des détaillants membres. Le pdg de Quincaillerie Richelieu, Richard Lord, compte lui aussi une longue feuille de route en matière d'acquisitions réussies.

Claude Gariépy apporte de son côté plus de 25 ans d'expérience en commerce de détail. Vice-président et chef de la direction de Familiprix depuis 2003, M. Gariépy a aussi oeuvré chez Loblaws et IGA. Pour sa part, Robert Panet-Raymond connaît bien les rouages du milieu bancaire, car il a dirigé les services bancaires commerciaux de CIBC dans l'est du Canada. Le cinquième administrateur, Donald Dubé, représente les distributeurs affiliés.

« C'est un conseil efficace, qui roule rondement. Mais il faut être préparé ! » commente en riant Gilles Lachance. Aguerris, les administrateurs posent des questions très précises. Le conseil consacre d'ailleurs plus de la moitié de son temps au développement de l'entreprise. « On s'assure que les acquisitions apportent de la valeur aux actionnaires », dit M. Lord.

Pour ce dirigeant d'expérience, le développement en continu de Colabor et la qualité de ses administrateurs lui font faire un « MBA permanent ». En fait, c'est un cercle « vertueux » : de bons administrateurs en attirent d'autres. « C'est un C.A. d'envergure, je suis privilégié d'en être le président », dit Jacques Landreville.