Cinq conseils pour décrocher des contrats

Publié le 16/05/2009 à 00:00

Cinq conseils pour décrocher des contrats

Publié le 16/05/2009 à 00:00

Conduites d'eau, routes, ponts, viaducs... ce ne sont pas les chantiers qui manqueront au Québec et au Canada au cours des prochaines années. Voici des conseils d'experts pour obtenir sa part du gâteau.

Vive la coentreprise !

N'hésitez pas à vous associer à d'autres, suggère François Groleau, président du conseil d'administration de l'Association des constructeurs de routes et de grands travaux du Québec (ACRGTQ).

" La coentreprise permet un meilleur partage des risques. Les grands projets de génie civil exigent d'importantes ressources financières avant de commencer le chantier, par exemple pour l'achat d'équipement et de machinerie. De plus, certaines conditions comme la météo ou l'état du sol rendent la construction d'une route ou d'un pont plus aléatoire ", explique celui qui est aussi directeur pour la région de Montréal de EBC, un constructeur de bâtiments et spécialiste du génie civil. Mais attention, dit M. Groleau, la coentreprise se compare à un mariage : mieux vaut savoir à qui on décide d'unir sa destinée. " Le sentiment de confiance est essentiel à la réussite. En plus de partager des ressources financières, on partage les ressources humaines et l'expertise. "

Entreprise spécialisée dans la construction de routes, de génie civil et de location de machinerie lourde, Équipement Nordique, de Sept-Îles, a utilisé la formule de la coentreprise lors de la construction du barrage Sainte-Marguerite 3, dans les années 1990. " Cela nous a permis de décrocher des contrats plus importants que si nous avions soumissionné seuls ", dit son président Régis Bouchard.

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L'incontournable Web

En plus de leurs outils, les entrepreneurs en construction doivent dompter la souris s'ils souhaitent décrocher un nombre accru de contrats, car de plus en plus de projets sont affichés sur la Toile.

Parmi les incontournables, il y a le système électronique d'appel d'offres (SEAO) (www.seao.ca). Cette application rassemble les avis de marchés publics de la plupart des donneurs d'ouvrage au Québec. Les entrepreneurs en construction qui s'intéressent aux marchés publics peuvent consulter les avis publiés et se procurer les documents nécessaires a. n de déposer leur soumission.

Les avis publiés sur ce site proviennent principalement de ministère et d'organismes publics. On y retrouve aussi des avis de municipalités et du réseau de la santé et des services sociaux.

" Dès qu'un projet dépasse 100 000 $, les organismes publics doivent procéder par appel d'offres ouvert à tous les entrepreneurs ", dit Normand Foucault, directeur des ressources matérielles de la Commission scolaire de la Pointe-de-l'Île.

Le Bureau des soumissions déposées du Québec (BSDQ), au www.bsdq.org, est une autre source intéressante pour les entrepreneurs. Organisme privé, le BSDQ achemine les soumissions d'entrepreneurs spécialisés de l'industrie de la construction selon un mandat con. é par la Corporation des maîtres électriciens du Québec, la Corporation des maîtres mécaniciens en tuyauterie du Québec et l'Association de la construction du Québec. .

Détenir les bonnes licences

" Un constructeur résidentiel ne peut pas s'improviser constructeur d'un immeuble institutionnel de 25 étages. Sa licence ne lui permet pas ", explique Marjolaine Veillette, porte-parole de la Régie du bâtiment du Québec.

" Si tu ne détiens pas la bonne licence, tu ne pourras même pas obtenir les plans qui te permettraient de soumissionner ", dit David Labossière, maître plombier chez Plomberie et chauffage Alain Daigle, de Repentigny.

Les licences d'entrepreneur général autorisent certaines exceptions. C'est le cas des entrepreneurs en routes et en canalisations. Par exemple, leur licence autorise les sous-catégories de structures de béton, de structures de maçonnerie, de structures métalliques et éléments de béton préfabriqués et de charpente de bois.

La même règle s'applique à l'entrepreneur général en bâtiment de tout genre. " S'il n'a pas ajouté les sous-catégories de plomberie et d'électricité à sa licence, il devra octroyer ces disciplines en sous-contrats ", note Mme Veillette.

L'appel d'offres, pour se faire connaître

Les institutions publiques (commissions scolaires, hôpitaux, municipalités) ne sont pas obligées de recourir à un appel d'offres public pour les projets inférieurs à 100 000 $. " Mais dans certains cas, nous allons en appel d'offres pour faire jouer la concurrence. Souvent, on retrouve des nouveaux acteurs parmi les soumissionnaires. S'ils sont les plus bas soumissionnaires conformes, ce contrat permet de développer de nouvelles relations d'affaires ", dit Normand Foucault, de la CS de la Pointe-de-l'Île.

La récession a au moins un bon effet sur les appels d'offres publics : davantage de soumissionnaires. " On peut voir jusqu'à 20 firmes soumissionner sur un projet. Ça diminue les risques de surchauffe de l'industrie ", croit Charles Hébert, chef d'équipe, cautionnement, de la Compagnie d'assurance Jevco.

Un premier contrat ouvre les portes pour d'autres contrats. Dans le cas des commissions scolaires, les projets de moins de 100 000 $ sont sur invitation. Pour être invité, il faut être connu, d'où l'importance d'en remporter un premier. De plus, les contrats inférieurs à 25 000 $ sont octroyés de gré à gré.

Adhérer à une association

Les entrepreneurs ont tout intérêt à devenir membres de leurs associations sectorielles respectives, estime François Groleau, de l'ACRGTQ. " Que ce soit notre association pour les entrepreneurs en génie civil, l'Association de la construction du Québec pour les entreprises de construction institutionnelle, industrielle ou commerciale, ou encore l'Association provinciale des constructeurs d'habitations du Québec, pour le secteur résidentiel, les associations sectorielles sont les mieux placées pour soutenir les entrepreneurs dans leur gestion quotidienne ", explique-t-il. M. Groleau cite en exemple le dossier des relations de travail. Les associations négocient les conventions collectives. " Les conseillers en relations de travail des associations sont donc bien placés pour expliquer aux entrepreneurs les mécanismes de gestion des contrats de travail. La cotisation annuelle à une association sectorielle représente des dollars bien investis ", dit-il.L'entrepreneur en construction doit également s'acquitter avec diligence de toutes ses obligations en matière de santé et de sécurité du travail, un incontournable, selon François Groleau. " Par exemple, ça signifie être à jour dans ses remises à la CSST, et de faire suivre à son personnel toutes les formations nécessaires en ce domaine ", al, de EBC, ajoute celui qui est également directeur régional, Montréun constructeur de bâtiments et d'ouvrages de génie civil.

5 000

Nombre moyen de projets qui sont inscrits au Bureau des soumissions déposées du Québec par année, surtout des projets gouvernementaux. Il y a en eu 5 540 en 2007.

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