Une lettre d'intention, sans financement ficelé ni partenaires. Voilà qui laisse croire que l'assureur Fairfax Financial cherche à la hâte à protéger son propre investissement dans BlackBerry et à freiner l'hémorragie amplifiée le 20 septembre par la radiation d'un milliard de dollars et la mise à pied de 40 % de ses effectifs. Fairfax, dirigée par Prem Watsa, a déjà perdu 400 millions de dollars avec son bloc de 10 % des actions de BlackBerry. L'expert des bilans espère encore préserver la valeur qui reste dans la société aux prises avec une chute de ses revenus qui menace sa vache à lait, le service sécurisé de messagerie aux entreprises, et qui brûle ses liquidités. M. Watsa a six semaines pour convaincre des banquiers et des fonds d'investissement de le suivre. Les actionnaires ne peuvent qu'espérer que ses intentions se transforment en une véritable offre au comptant de 9 $ US. «Vendez vos actions et achetez Open Text. Le risque d'une rechute est plus important que la chance d'une autre offre», conseille Kris Thompson, de la Financière Banque Nationale. «M. Watsa parle de stratégie à long terme, mais en rétrécissant, BlackBerry perd la masse critique pour rentabiliser ses appareils. Et si elle abandonne ceux-ci, son service de messagerie perd sa valeur. Il reste les brevets qui, à eux seuls, ne justifient pas une offre», indique Jan Dawson, analyste chez Ovum.
Encaisse par action 2,46 $ US
Actifs tangibles 11,95 $ US
Actifs intangibles 23,43 $ US
Valeur actuelle nette des abonnés 1,29 $ US
Total 9,13 $ US
1 Inclut la technologie d'exploitation. 2 Inclut les brevets et les licences. Source : Valeurs mobilières GMP
