Biothermica réussit son expansion internationale grâce au carbone

Publié le 01/12/2012 à 00:00

Biothermica réussit son expansion internationale grâce au carbone

Publié le 01/12/2012 à 00:00

Le marché du carbone fournit de nouvelles occasions d'affaires à Biothermica. Pionnière des technologies propres, l'entreprise multiplie les projets au Canada et à l'étranger. Elle s'emploie à générer des crédits de carbone par l'intermédiaire de ses différents projets et à les échanger à la Bourse du carbone.

Fondée il y a 25 ans par Guy Drouin, l'entreprise a été un précurseur avec son projet haute performance de destruction du biogaz émis par le site d'enfouissement Nejapa, au Salvador.

«Le succès de ce chantier nous a amenés à développer des projets de récupération du méthane dans différents pays, notamment dans les Caraïbes», précise le pdg et unique propriétaire.

L'activité de l'entreprise se situe aujourd'hui à 80 % à l'étranger. «On est ouvert à l'international depuis 10 ou 15 ans, mais on investit maintenant de manière plus systématique à l'étranger.»

Les réglementations environnementales qui se resserrent dans plusieurs pays dopent la demande pour des technologies propres comme celles que développe Biothermica.

Ces changements ont amené l'entreprise à faire évoluer son modèle d'entreprise. Désormais, elle ne vend plus seulement sa technologie de valorisation des biogaz et du méthane minier. Elle est aussi propriétaire des infrastructures. «C'est plus payant, car la durée de vie des installations peut être de plusieurs dizaines d'années, alors qu'une vente d'équipement, elle, est ponctuelle», explique Guy Drouin.

L'autre avantage est d'être aussi de facto propriétaire des crédits de carbone générés par le projet. Ces crédits représentent un vrai magot une fois échangés sur la Bourse du carbone, où ils peuvent se négocier à 11 ou 12 $ la tonne de gaz à effet de serre (GES) éliminé. Le projet en Alabama a réalisé à lui seul des réductions de GES de plus de 80 000 tonnes en équivalent CO2 !

«Il faut se protéger. Par exemple, les crédits générés par le projet au Salvador ont été achetés d'avance par le Luxembourg, avec qui on avait négocié un tarif fixe», relate Guy Drouin. Un bon moyen de se prémunir des fortes fluctuations du marché mondial.

L'art de s'adapter

Guy Drouin a été l'un des premiers entrepreneurs à surfer sur les prémices de la vague verte. Alors que les technologies propres n'étaient pas encore à la mode, il a eu la vision d'une entreprise orientée vers le développement technologique relié à l'assainissement des émissions gazeuses polluantes.

Au fil des ans, Biothermica a su s'adapter aux évolutions réglementaires et à celles du marché, saisissant toutes les occasions d'affaires.

Aujourd'hui, l'entreprise exploite la centrale Gazmont (25 MW), à Montréal. Depuis 1996, elle récupère et transforme en électricité le méthane produit par près de 40 millions de tonnes de déchets du site d'enfouissement, situé dans le complexe environnemental Saint- Michel. «Le site est fermé depuis 2000, mais il y aura encore des émanations de gaz pendant 40 ans», souligne Guy Drouin.

Depuis 2009, Biothermica est présente en Alabama, dans un nouveau créneau : la récupération du méthane issu des mines de charbon.

Elle a développé, financé et construit le premier projet de destruction de méthane contenu dans l'air de ventilation d'une mine de charbon souterraine active aux États-Unis. D'autres projets verront le jour prochainement aux États-Unis, et des activités sont en développement dans d'autres pays, dont l'Ukraine.

30 % Croissance mondiale du secteur des technologies propres depuis 10 ans. Source : Coalition canadienne des technologies propres

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